Après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, le Maroc et l’Afrique du Sud sont favoris pour accueillir la compétition de football.
Le pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, retirée au Cameroun fin novembre, sera connu le « 9 janvier » à l’issue de la réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), selon son président, Ahmad Ahmad, lundi 10 décembre à Paris.
Après la clôture de l’appel aux candidatures programmée le 14 décembre, « tout sera finalisé le 25 décembre pour faire sortir une “short list” de candidats avec leur évaluation et des notations claires. Le comité exécutif va se réunir le 9 janvier à Dakar, où nous donnerons la décision », a expliqué Ahmad Ahmad dans un entretien à l’AFP.
Combien de candidatures l’instance a-t-elle reçues pour l’instant ? « D’après mes informations, il y a deux ou trois lettres d’intentions qui sont arrivées », a répondu le président de la CAF. Comme le Maroc, annoncé comme le candidat le plus crédible pour organiser la première CAN de l’histoire à 24 équipes, du 15 juin au 13 juillet 2019 ? « Je ne sais pas, mais l’Afrique du Sud a envoyé une lettre d’intention. Il y a deux ou trois pays qui ont demandé le cahier des charges », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le Congo-Brazzaville, annoncé comme candidat par l’un des vice-présidents de la CAF vendredi avant un démenti du ministre congolais des sports dimanche, Ahmad Ahmad n’a pas voulu confirmer ou infirmer. « Je ne vais pas parler des problèmes internes d’un pays. C’est un problème congolais interne. Voyez plutôt du côté de la fédération et du gouvernement », a-t-il déclaré.
Dimanche en effet, le ministre congolais des Sports, Hugues Ngouélondélé, a déclaré que son pays ne sera pas prêt à accueillir la compétition. «Nous sommes à six mois de l’organisation de la Coupe d'Afrique des Nations et il ne sera pas possible pour nous de l’organiser avec honneur et dignité. C’est plutôt le contraire, le Congo-Brazzaville ne sera pas candidat. Cela ne sera pas possible», a-t-il déclaré.
«Un jour peut-être nous serons candidat, avance Hugues Ngouélondélé. Mais pour le moment ce n’est pas au programme de notre gouvernement. Peut-être que l’idée a circulé, mais face à la réalité, nous ne pouvons pas organiser une grande fête comme celle-ci. Nous n’avons pas les structures pour le moment».
En 2014, la CAF, alors présidée par le Camerounais Issa Hayatou, avait attribué les trois prochaines CAN d’un coup : 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée. L’instance africaine a finalement retiré fin novembre l’organisation de l’édition 2019 au Cameroun, en raison de retards dans les travaux d’infrastructures et une situation fragile sur le plan sécuritaire.
Mais « pour arranger les choses de manière vraiment humaine », la CAF a décidé de confier l’organisation des éditions 2021 au Cameroun et 2023 à la Côte d’Ivoire, a annoncé Ahmad Ahmad, il y a une semaine, sur la chaîne de télévision Afrique Média TV. « En 2021 ils seront prêts : on organise la CAN au Cameroun. Et en 2023 on organise en Côte d’Ivoire. C’était la décision prise par le comité exécutif » le 30 novembre à Accra, a-t-il ajouté.
Otric N.