Madame le ministre des postes et télécommunications a lancé ce 12 août 2020 à Yaoundé, une campagne de promotion de la culture de la cyber sécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
La cyber sécurité est la protection des systèmes connectés à Internet contre les menaces informatiques visant le matériel, les logiciels et les données. La sécurité informatique d’une entreprise comporte la cyber sécurité et la sécurité physique, toutes deux utilisées par l’entreprise pour se prémunir d’une intrusion non autorisée à ses systèmes informatiques, dont les data centers. L’objectif de la cyber sécurité est de limiter les risques et de protéger le parc informatique d’assaillants aux intentions malveillantes. La sécurité informatique, qui consiste à maintenir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données, est un sous-ensemble de la cyber sécurité. Elle peut également se décliner au niveau de l’’utilisation des systèmes informatiques dans les ménages et même à titre individuel.
La protection des données individuelles et des entreprises est très importante. Ce d’autant plus que le flux de données et des données confidentielles en circulation sur la toile est tellement grande. Aujourd’hui, avec l’apparition des objets connectés de plus en plus performants et d’un réseau internet qui s’étend et se performe, les crimes sur le réseau est aussi grandissant. Et le défi reste pour les Etats, les organisations et les individus, à parvenir à faire respecter les lois qui organisent la société sur le plan physique dans le virtuel, malgré les exigences et les particularités des interactions connectées. Pour l’instant, les autorités camerounaises sont davantage préoccupées par l’utilisation qui est faite par les compatriotes des réseaux sociaux et de facebook en particulier.
Le fait est que le discours de la haine connaît une croissance sur ces plates formes au point où l’Etat craint l’escalade. Alors que l’Article 267 du Code pénal camerounais condamne d’une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de dix mille à vingt millions de francs toute personne qui publiquement fait l’apologie des crimes de meurtre, pillage, incendie, destruction, vol ainsi que des crimes ou délits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, les contenus de réseaux de communication du public en ligne continuent d’être inondés impunément, selon toute vraisemblance, de contenus d’apologie de la haine, du crime ou du terrorisme. On a encore en souvenir cette dame, visage couvert, qui appelait à l’assassinat de certains camerounais sous le prétexte de contentieux fonciers dans la vallée du Ntem.
Stéphane NZESSEU