Belle promotion pour l’ancienne chroniqueuse du programme « On n’est pas couché ». La journaliste vient d’être désignée par la Président de France Media Monde comme celle qui dirigera la chaîne d’information française, France 24.
La journaliste Vanessa Burggraf prendra la tête de la chaîne française d'information à l'international France 24 le 8 juin, a annoncé vendredi le groupe public France médias Monde qui regroupe les médias RFI, France 24 et la radio arabophone MCD. Jusqu’ici adjointe au directeur chargée de la chaîne en français depuis 2017, Vanessa Burggraf succèdera à Marc Saikali « qui a souhaité, en accord avec la direction de France Médias Monde, partir pour se consacrer à des projets personnels », précise le groupe dans un communiqué. France 24 propose quatre chaînes mondiales d'information continue (en français, en anglais, en arabe et en espagnol), émettant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (12 heures par jour pour la chaîne en espagnol) dans 444 millions de foyers sur les 5 continents.
A l‘époque du management de M. Saikali, directeur général de France 24 depuis plus de huit ans et demi, les audiences de la chaîne « ont plus que doublé durant cette période pour atteindre plus de 100 millions de téléspectateurs hebdomadaires en 2020 », reconnaît sa hiérarchie. La nouvelle directrice, passée par M6, Euronews, Bloomberg TV et TV5 Monde, Vanessa Burggraf a rejoint France 24 lors de sa création en 2006 en tant que présentatrice de journaux puis dès 2012 d'une tranche horaire en fin de journée. Entre 2016 et 2017, elle devient chroniqueuse pour l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier avant de réintégrer France 24 à l'été 2017 en tant qu'adjointe au directeur chargée de la chaîne en français.
Une journaliste au cœur de nombreuses polémiques
Le 25 février 2017, à l'occasion de la présentation du film Monsieur et Madame Adelman de Nicolas Bedos dans l'émission On n'est pas couché, Vanessa Burggraf dit que l'enfant du couple éponyme « est autiste ? Non, il est décevant, il n'est pas très en forme, il est juste con... », ce qui déclenche des réactions outrées de parents d'autistes.
Dans cette même émission, la chroniqueuse est prise d'un fou rire à la suite d'un lapsus face à Philippe Poutou, candidat à l’élection présidentielle représentant le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), parlant des licenciements chez les ouvriers. La scène est jugée méprisante par de nombreux internautes et commentateurs. Le 28 mars 2017, invitée sur le plateau de l'émission Quotidien présentée par Yann Barthès, la journaliste revient sur la polémique, évoque des « maladresses » et présente ses excuses, ajoutant qu'elle a « mal vécu » les critiques formulées à son encontre.
Dans l'émission du 20 mai 2017, la chroniqueuse attaque l'ancienne ministre de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, sur sa prétendue « réforme de l'orthographe », alors que celle-ci date de 1990 (elle était peu enseignée avant 2016, date à laquelle les éditeurs de manuels scolaires l'ont prise en compte, mais sans consigne du ministère). Vanessa Burggraf a par ailleurs multiplié les approximations et les intox lors de cette confrontation, se faisant le relais de ce que ses détracteurs ont qualifié de « fake news ». Le quotidien Libération rappelle que l'ex-ministre avait pris le temps de démentir ces fausses informations dans le livre pour lequel la chaîne de télévision l'avait invitée. Dans un article sur son site, la chaîne LCI récapitule et dément ces rumeurs, affirmant « qu'elles émanent d'approximations, de malveillances de la fachosphère ou de pures inventions, qu'elles concernent sa vie privée, ses origines, ou son activité de ministre ».
Dans l'émission du 3 juin 2017, la journaliste accuse à tort Ségolène Royal d'avoir salarié un de ses enfants lorsqu'elle était candidate à l'élection présidentielle de 2007, l’ancienne ministre de l’Environnement lui rétorquant que son fils « a fait ça bénévolement ».
Stéphane NZESSEU