Jeudi et vendredi matin la ville de Bamenda a été le théâtre de violents affrontements entre les membres de certains groupes séparatistes et les hommes du 22e bataillon de commandement et de soutien de Bamenda. Aux termes des affrontements de ce vendredi matin, trois combattants séparatistes sur le carreau et un soldat camerounais blessé.
Ce vendredi matin, comme ce fut le cas la veille, les habitants de la ville de Bamenda ne sont pas sortis de leurs maisons. Réveillés par des tirs nourris entre des combattants séparatistes et les soldats du 22e bataillon de commandement et de soutien de Bamenda, il était difficile de mettre le nez dehors, encore moins chercher à savoir ce qui se passe. C’est dans le cours de la journée, une fois que tout sera redevenu calme qu’on apprendra les circonstances de cette lutte armée ainsi que les résultats de cet affrontement.
Le terrain des opérations se trouvait cette fois ci autour de la localité de Santa, à l’entrée même de la région du Nord-Ouest. Cela faisait un bon bout de temps que les passagers en provenance de la région de l’ouest se plaignait des agressions répétitives à ce niveau. Précisément au village Awing. Un groupe armé de séparatistes se faisait le plaisir de stopper les bus et de dépouiller les passagers. En plus, ce même groupe s’était donné pour devoir de bloquer de toutes les manières, l’avancée des travaux de la construction du tronçon Babadjou (dans la région de l’Ouest) – Bamenda (dans le Nord Ouest Cameroun). Il y a quelques mois, ces miliciens avaient incendié plusieurs engins de cette entreprise qui réalise les travaux. Ce qui a considérablement fait traîner l’avancée des travaux de construction. Alors les forces de défenses ont décidé de découdre avec ce groupe armé.
C’est alors qu’ils ont organisé une battue dans les environs de cette localité. Ceci, faisant également suite aux attaques de ce groupe armée le jeudi d’avant. Ils avaient dans leur furie barbare, tué un homme dans son atelier (et pourtant ils disent se battre pour cette même population). Au cours de l’opération de ce jeudi matin, l’armée va parvenir au terme des affrontements, mettre fin à la course et à la férocité de trois de ces miliciens séparatistes. Des armes de guerre et des armes de fabrication artisanale ont été saisies. Malheureusement, un soldat de l’armée du Cameroun est sorti de cet affrontement blessé. Mais ses jours ne seraient pas en danger. Fin de parcours donc pour des jeunes qui ont transformés une lutte identitaire et dont la légitimité est en discussion, en occasion de rançonnage des populations pour lesquelles ils sont censés lutter.
Stéphane NZESSEU