Les 3 policiers sont en service au Commissariat de police du 9e arrondissement de Douala. Ils sont en exploitation par les services de sécurité.
Il y a du nouveau dans l’affaire de Bertin Nzimo, le civil de 37 ans qui est décédé après avoir été torturé au Commissariat de police du 9ème arrondissement de la ville de Douala. L’enquête qui a été ouverte suite à sa mort, a conduit à l’interpellation de 3 policiers.
Retour sur les circonstances de la mort du civil
Les faits remontent au 16 novembre 2021. Bertin Nzimo était un commerçant de pièces détaché qui vivait à Bonabèri. Il était le père de 14 enfants et l’époux de 3 femmes. Il se trouve qu’il a voulu construire un magasin pour stocker ses marchandises dans une mini-cité au quartier Bépanda, précisément au lieudit Carrefour Pasteur. L’idée n’a pas été du goût d’une Inspectrice de deuxième grade (Ip2) en service à l’aéroport de Douala, qui vit dans la mini-cité susmentionnée.
Bertin Nzimo malgré le refus de l’Ip2, a fait appel à un technicien pour la construction du magasin. L’inspectrice décidée a empêché la construction du local, a giflé l’ouvrier engagé par le défunt, qui est venu le secourir. Le lendemain de cette altercation c’est-à-dire le 17 novembre 2021, Bertin Nzimo a reçu une une convocation adressée à son ouvrier. Il a indiqué qu’il ne connaissait pas l’adresse exacte du technicien pour la lui remettre. Plus tard en soirée, aux environs de 17 h, alors qu’il se trouvait dans sa boutique avec l’une de ses épouses, l’Inspectrice accompagnée de ses collègues ont débarqué. Il a été interpellé et conduit au commissariat de sécurité publique du 9ème arrondissement.
«Avant qu’il n’arrive au commissariat, il a été tabassé par les policiers au point où il a eu une blessure à côté d’un œil. Il saignait abondamment», témoigne l’un de ses frères.
C’est aux environs de 22 h que Bertin a été relâché. Il est retourné nuitamment chez lui à Bonabéri. Son état de santé s’est dégradé pendant la nuit. À 4 h du matin jeudi, il a été transporté à l’hôpital de district de Bonassama, où il a rendu l’âme.
Liliane N.