Le Conseil de l'Ordre note qu'il n'y a pas d'avancées au sujet des revendications des avocats, et envisage de sanctionner ceux des leurs qui se sont désolidarisés de la grève censée s’achever ce vendredi 4 décembre 2020.
Même en connaissance de ce qui a meublé les échanges du Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun qui s’est réuni le 2 décembre 2020, il est impossible de répondre avec certitude ce qui se passera après ce jour de vendredi 4 décembre. Les avocats vont-ils poursuivre avec la grève. Ou alors vont-ils mettre fin à ce mouvement d’humeur initié en guise de dénonciation des persécutions policières sur leur corps de métier ?
Tout compte fait le Conseil de l'Ordre des avocats qui s’est retrouvé, dit avoir «pris acte des jugements de condamnation prononcés contre les quatre confrères poursuivis devant le Tribunal de Première Instance de Douala». Il indique avoir aussi pris acte de leur libération. Le Conseil de l’Ordre des avocats dit avoir relevé «opportunément que jusqu’à ce jour aucune mesure n’avait été prise pour que les responsables des brutalités policières perpétrées dans la salle d’audience de la juridiction suscitée (Tribunal de première instance de Bonanjo NDLR) soient identifiés et punis en conséquence.
En raison de cette absence de sanctions, le Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun dit maintenir l’application de la suspension du port de la robe jusqu’à la date de ce vendredi 4 décembre tel que prévu. Et d’autre part, il dit maintenir la suspension des prestations exclusivement devant les juridictions statuant dans les matières criminelle et électorale du 7 au 11 décembre 2020.
Le Conseil de l’Ordre envisage par ailleurs de demander la réactivation du groupe de travail Minjustice/Barreau du Cameroun sur l’amélioration du système judiciaire. Il affirme en outre avoir mis en mouvement des procédures disciplinaires contre les avocats s’étant manifestement inscrits en marge des résolutions arrêtées, soit en les violant soit en les contestant de manière inappropriée.
Liliane N.