Les conducteurs de mototaxis trouvent en ce début de l'année scolaire 2019-2020 le moment de donner plus de regain de vitalité à leur secteur d’activité et de gagner plus d’argent. Ces maillons de chaîne du transport ont un grand rôle à jouer en cette période des classes car les parents font recours à eux pour le transport de leurs enfants.
Toute personne vivant dans le Nord, l'aurait certainement constaté. Depuis le début de la rentrée scolaire, les rues des différentes villes dans cette partie du pays vibrent au rythme des klaxons et ronflements des motos taxis. Marcel Bello est l’un des 4000 conducteurs de moto taxis enregistrés dans la ville de Garoua. " J'ai un contrat avec les parents d'élèves. Je transporte les enfants de deux parents différents, ils sont au nombre de six. Quatre à l’école publique de Djamboutou 2 et deux à l’école catholique. Les parents me payent 6500 Fcfa et ça aide ", nous dit Marcel Bello.
Comme Marcel Bello plusieurs autres conducteurs de moto taxis sont engagés dans des contrats de transport pendant cette période des classes. Et le contrat de travail dont il est question contraint au respect d'un emploi de temps. " Avant je me réveillais à six heures mais maintenant je vais me réveiller à cinq heures pour aller prendre les élèves. Dans l’après-midi je pars chercher les uns à 13 heures et les autres à 14 heures " , précise Hassan Alipha unn autre conducteur d'engin à deux roues.
Bien que l'activité de moto taxi soit encadrée au plan juridique, son exercice pendant cette période n'est pas un long fleuve tranquille. " Comme c’est la même route, du coup je prends les quatre qui vont dans le même secteur et les deux autres après. Je fais ça pour économiser le carburant " , nous confie encore Marcel Bello.
Le recours aux contrats de transport par les parents
Certains parents font recours au contrat de transport pour plusieurs raisons. Selon Maïmouna par exemple: " j’ai choisi la moto taxi parce que je n’ai pas de temps et je n’arrive pas à accompagner l’enfant à l’heure à l’école. La moto vient le matin et ramène l’enfant toujours à l’heure. J’ai pris quelqu’un que je connais il me rassure et je suis satisfaite ».
Les conducteurs de ces engins à deux roues profitent donc de la rentrée scolaire pour retrouver la gloire de leur métier dans la région du Nord. Néanmoins, ils sont appelés au respect du code de la route afin d'éviter d'éventuels incidents.
Innocent D H