C’est la crainte qui anime en ce moment l’artiste musicien et son épouse Mango. Roméo DIKA doit répondre à une convocation de police judiciaire à Yaoundé.
Pour l’instant, Roméo DIKA lui-même semble ne pas savoir les raisons précises pour lesquelles il est convoqué. Le document qui lui a été remis par deux officiers de police est assez laconique. Il y est dit « dans le cadre d’une procédure d’enquête en cours à la Direction de la police judiciaire, en exécution des instructions de Monsieur le Procureur de la République Près le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif.
Monsieur Roméo NDOUMBE DIKA est invité à se présenter à la Direction de la Police Judiciaire, Sous-Direction de la Police Scientifique et de l’Identité Judiciaire… pour audition. » Un document qui ne renseigne pas sur les raisons pour lesquelles Roméo DIKA est convoqué. Seulement, il nous parvient que les policiers qui ont remis la convocation à Roméo DIKA lui ont fait savoir que s’il ne s’y présentait pas de lui-même, il y sera conduit de force.
Ces derniers jours, l’artiste Roméo DIKA a été sous les feux des projecteurs. Il s’est fendu en déclaration incendiaire sur les réseaux sociaux et les médias camerounais. Des propos où le musicien et homme politique membre du RDPC n’y est pas allé de mains morte quand il s’agissait de dénoncer ou de citer certaines personnalités de la République. Plusieurs hauts responsables de l’Etat, encore en fonction au sein de l’appareil du pouvoir se sont certainement sentis éclaboussés par le filleul du feu Joseph Charles NDOUMBA.
Parmi les personnes et les personnalités cités par Roméo DIKA, le ministre Grégoire OWONA, son ancienne épouse Chantale AYISSI et bien d’autres personnalités proches du Président de la République, son épouse, la famille présidentielle et même de l’appareil de la Présidence de la République.
Mais à ce stade des informations disponibles, difficile de dire s’il s’agit d’une procédure intentée par ces personnes ou alors s’il est question pour Roméo DIKA de répondre des faits de violation de la loi qu’il a lui-même avoué en mondovision. A l’instar des questions de falsifications de signatures de la première dame pour l’organisation d’un évènement musical, ou encore son implication dans les cas de fraudes électorales. On se souvient que Mr NDOUMBE DKIKA a dit de sa voix qu’il a activement participé à des actions de fraudes sur les urnes au cours des élections au Cameroun.
Quel que soit le ou les chefs d’accusations, il va sans dire que l’annonce de sa démission du parti RDPC et sa volonté de mettre ses connaissances au service de Maurice KAMTO ou de Cabral LIBII n’a pas fait sourire ses amis d’hier. Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU