Beaucoup de camerounais le connaisse par les produits de marques qui sortent chaque jour de ses écuries. Depuis les vêtements jusqu’aux chaussures en passant par une panoplie d’articles, le couturier Pierre Cardin laisse derrière lui tout un empire en de nombreux fidèles de par le monde.
Il était âgé de 98 ans. Pierre Cardin est mort ce mardi matin à l'hôpital américain de Neuilly, dans l'ouest de Paris, a indiqué sa famille. Pierre Cardin, dernier grand nom de l’âge d’or de la Haute Couture française, est mort ce mardi. Le styliste, dont les créations futuristes ont bousculé les années 1960 a connu un parcours atypique.
Fils d'immigrés italiens, il est devenu un homme d'affaires au nom mondialement connu. « Jour de grande tristesse pour toute notre famille, Pierre Cardin n'est plus. Le grand couturier qu'il fut, a traversé le siècle, laissant à la France et au monde un héritage artistique unique dans la mode mais pas seulement », écrit sa famille dans un communiqué. Le texte continue, et dit « nous sommes tous fiers de son ambition tenace et de l'audace dont il a fait preuve tout au long de sa vie. Homme moderne aux multiples talents et à l'énergie inépuisable, il s'est inscrit très tôt dans les flux de la mondialisation des biens et des échanges ».
Grand Maître du prêt-à-porter et homme d'affaires accompli
La force de ce couturier a été qu’il a compris très tôt qu’il fallait diversifier ses produits et ses marchés ; il aimait à dire « j’ai tout inventé ». Son bureau, voisin du palais de l'Elysée, où s'accumulaient en grand nombre des photos le montrant aux côtés des plus grands de ce monde tel : Fidel Castro ou Louis Aragon. On y voit aussi de vieux articles de journaux et divers bibelots, témoignait de l'exceptionnelle carrière de cette figure historique de la mode française. Ce fils d'immigrés italiens, qui n'a jamais pris sa retraite, a fait descendre la haute couture dans la rue en lançant une ligne de prêt-à-porter dès 1959. Le couturier, dont les costumes sans col ont inspiré ceux des Beatles, était aussi un homme de culture et mécène, investi dans le théâtre, la danse et la musique, avec l'Espace Cardin, à Paris, et le festival d'art lyrique et de théâtre de Lacoste, dans le Lubéron. Touche-à-tout, il s'était lancé dans la création de meubles ainsi que l'hôtellerie et la restauration avec Maxim's. Un véritable investisseur et un infatigable travailleur que la félicitée vient de rappeler à elle.
Stéphane NZESSEU