Des manifestations ont cours depuis ce mercredi matin dans les rues de la petite ville d’Obala. Les populations ont gagné la rue pour exprimer leur assentiment quant à une nouvelle candidature du Maire Ediba.
Pancartes à la main, sifflets à la bouche, les habitants de la ville d’Obala sont décidé à voir partir le Maire de leur commune. Comme cela ne s’est jamais vu dans la localité, ils ont pris leur courage à deux mains pour investir les principales artères de la capitale de la Lékié. Les contestataires sont essentiellement des jeunes. Exerçant pour la plupart dans l’activité de moto taxi, ils sont déçus de la gouvernance de Simon Pierre Ediba. Et on pouvait lire sur les pancartes « Obala salle, Ediba salle » ou tout simplement, « Obala dit NON à Ediba ». selon ces habitants, le Maire n’a rien fait pour la ville. Elle continue de croupir dans la saleté et le désordre urbain.
Et pourtant Simon Pierre Ediba peut se targuer d’avoir donné un autre visage à la petite cité. Ce militant de la première heure du Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais a pris les rennes de la commune d’obala à la faveur des municipales de 2007. Et depuis lors, il ne l’a jamais quitté. C’est donc un bilan de deux mandats que le Maire Simon Pierre Ediba pose sur la table à l’occasion des municipales à venir. Deux ans à assainir autant qu’il le pouvait la santé de la ville. Dans la discipline urbaine à Obala, beaucoup a été fait.
Il faut reconnaître qu’il reste quelques aspects difficiles à gérer dans la ville du Maire Ediba. Notamment les questions de sécurité. Obala passe pour être l’une des villes les plus dangereuse du Cameroun en ce qui concerne le grand banditisme. On peut juste se souvenir de ces émeutes qui ont failli embraser la ville à la suite de l’assassinat d’un autochtone de la contrée. A coup de machettes et d’autres armes blanches, certaines populations s’en sont prises au ressortissants du septentrion.
Plus encore, Mr le Maire lui même a eu l’occasion de goutter aux affres du grand banditisme dans sa commune. En mars 2015, Simon Pierre Ediba va être visité par un groupe de malfrats lourdement armés. Le cambriolage des bureaux de la Mairie avait vu emporter le coffre fort du receveur communal. Même la présence dans la commune d’une base d’entraînement des éléments de la Garde Présidentielle ne parvient pas à dissuader les brigands.
C’est la preuve de ce que le mal est profond. Et il faut soigner le mal à la racine en touchant les aspects liés à l’encadrement de la jeunesse de la commune.
Stéphane NZESSEU