Des jeunes armés de machettes ont semé la terreur dans la nuit de ce jeudi sur le tronçon Ange Raphaël jusqu’à Ndokoti. Il s’agirait de ce qu’on appelle trivialement « un retour ».
Tout semble commencer à la tombée de la nuit. Un groupe de jeunes hommes vêtus en tenues de sport, fait irruption au stade de la cité CICAM. Ils prennent d’assaut le snack bar DREAM’S NIGHT. Ils commencent bagarres et autres agressions. Des témoins ont même entendu des échanges de coup de feu entre ces agresseurs et les forces de maintien de l’ordre venu sur les lieux. Mais la police bat en retraite, n’ayant pas pu les contenir.
Une fois la terreur engagée au niveau du Stade Cité CICAM, le groupe va se mettre en route et terroriser tous les passants de la voie publique. Ils vont partir du stade en question pour Ndokoti en passant par les zones CCC, Ange Raphaël et même jusqu’à l’entrée PK8. Plus tard, on apprendra que ces jeunes gens seraient venus de Makea pour venger un des leurs.
Selon plusieurs témoignages, les causes de ce qu’on a observé commencent la veille. En effet, dans la fin de la journée de mercredi 07 octobre 2020, vers 17 heures 30, un jeune garçon est battu à mort au niveau de Ndokoti. Ses camarades ayant appris l’affaire ont décidé de venger sa mort. C’est alors que ces jeunes hommes, des hors la loi visiblement, sont sortis dans les cours de 19 heures vers cette partie de la ville.
Ils sont une dizaine, armés de couteaux, de machettes, de poignards, gourdins et autres armes blanches. Ils ont décidé de s’en prendre à tous les usagers de la voie publique qu’ils rencontraient et même aux commerces situés en bordure de route. La boulangerie SAKER, située en face de la station Total Ndokoti en a fait les frais.
Les nombreux marchands ambulants et autres commerçants, qui pullulent à cette endroit à ces heures de pointes n’ont eu d’autres choix que d’abandonner leurs marchandises pour se sauver la vie. Le nombre de blessés est difficile à définir en ce moment. D’aucuns parlent même d’un mort, mais il est encore difficile de le vérifier.
Plus tard dans la nuit, après des heures de paralysie, les renforts des forces de police ont pu disperser les agresseurs. Mais une dizaine de suspects ont été interpellés puis conduits au Commissariat Central no2. Certains conducteurs de motos taxis qui ont abandonné leur engin ne l'ont plus récupéré car de nombreux malfrats sont entrés en scène. Un véritable capharnaüm. Mais à l’heure de la nuit où nous publions cet article, Ndokoti a retrouvé le calme. Et certains commerçants essayent de venir fermer les boutiques et sauver ce qui reste des marchandises vandalisées.
Stéphane NZESSEU