Une concertation a eu lieu ce Vendredi, initiée par Célestine Ketcha Courtès et à laquelle ont pris part, les responsables des cessions de ces logements et l’objectif principal était entre autres, de comprendre les causes des goulots d’étrangement qui empêchent que les Camerounais rentrent en possession de leurs appartements.
Etat des lieux
Depuis 2009, nombreux sont ceux qui, suivant les critères d’éligibilité inscrits dans le programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux et d'aménagement de 50 000 parcelles constructibles ont rempli les conditions requises et se sont faits enregistrés auprès du Crédit Foncier du Cameroun.
Et alors qu’ils s’attendaient à recevoir, dans les délais acceptables les clés et autres documents qui faisaient d’eux les propriétaires des biens immobiliers, ils ont été confrontés à des positions incompréhensibles, de la part des personnes chargées de la gestion de ce dossier.
Qu’est ce qui bloque ?
Les raisons de ces multiples renvois sont assez simples, selon Célestine Ketcha Courtès – ministre de l'Habitat et du Développement Urbain :
« Nous nous sommes rendus compte que la Commission Ad Hoc qui est là depuis quelques temps déjà, a dû faire face à quelques vices de procédure ; il y’a eu quelques incorrections et la maîtrise n’est plus celle qu’on aurait souhaité avoir… ».
De nouvelles mesures prises afin de corriger les erreurs
Dans l’optique de valider le plan de commercialisation des logements déjà disponibles et de soumettre à l’attention du ministre de l'Habitat et du Développement Urbain une liste ayant les noms des acquéreurs définitivement retenus, le membre du Gouvernement fait savoir que :
« Les responsables de la Commission, notamment Marie Rose Dibong - Secrétaire d'État auprès du ministère de l'habitat et du développement urbain, en charge de l'habitat - le Dr Ahmadou Sardaouna - Directeur général de la SIC disposent de dix jours pour faire le point de la situation…
Au terme de cette période, et selon les résultats obtenus, nous allons relancer l’achèvement des travaux sur les logements engagés ; Ensuite, interviendra la relance de la production massive des logements ».
Une politique de constructions de logements pour les Camerounais qui risque d’être mise à mal par certains
En entendant parler de la liste qui sera définitivement arrêtée dans une dizaine de jours, l’on a envie de s’interroger sur le sort qui sera réservé à ceux dont les noms ne seront pas inscrits, d’autant plus que c’est depuis 2009 qu’ils attendent ce sésame ? Va t- on demander à ceux là de refaire d’autres dossiers ? De donner plus d’argent ?
Les réponses restent attendues, même si certains n’hésitent pas à affirmer que : « Ces logements sociaux n’ont de social que le nom, étant donné que dans la quasi majorité des cas, ils sont accaparés par des fonctionnaires et autres hauts dignitaires du Cameroun qui en font quelquefois des sous locations… ».
Nicole Ricci Minyem