Une loi sur le bilinguisme a été votée au sortir de la dernière session parlementaire clôturée le 11 décembre à Yaoundé. Cette loi vient en complément de d’autres décisions dont la mise en application a pour objectif de permettre la concrétisation du bilinguisme au Cameroun.
La session budgétaire du camerounais a été clôturée hier mercredi à l’Assemblée nationale et au Sénat. La loi de Finances a été adoptée et n’attend plus que la promulgation du chef de l’Etat. En plus du budget de 2020, les parlementaires se sont penchés sur d’autres projets de lois portant notamment sur : le tribalisme, les Droits des enfants, certaines dispositions du Code Pénal, la décentralisation, la Promotion des langues officielles.
Le bilinguisme qui fait l’objet du deuxième projet de loi, vient d’après Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale, « renforcer le caractère bilingue du Cameroun et son multiculturalisme. Selon le PAN, l’heure est venue à la pratique véritable du français et de l’anglais au Cameroun. Il est temps que les camerounais à tous les niveaux puissent se être intégrés, sans aucune barrière linguistique comme cela a souvent été le cas.
Cette décision qui a été prise en réponse aux préoccupations et revendication des ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest seront salutaires pour tous les autres camerounais. Elle consacrera l’égalité à tous les citoyens. Ajouté à cette loi, nous avons la décision du chef de l’Etat, Paul Biya, autorisant le 20 novembre dernier un recrutement de 500 traducteurs et traducteurs-interprètes par le gouvernement. Des recrues qui seront déployées dans toutes les administrations qui nécessitent leur présence.
La présence de ces agents dans les services publics permettre ainsi aux usagers de décider dans quelle langue ils souhaitent être servis. La mise en application de ces nouvelles décisions marquera une grande avancée car elle apportera un grand changement dans le quotidien des populations.