Le rapport a été rendu public jeudi et comme d’habitude, cette Ong laisse entendre que « Malgré les efforts de lutte, la majorité des pays ont fait trop peu de progrès appréciables… ».
Dans le document, on peut lire que : « Malgré les efforts de lutte, la majorité des pays ont fait trop peu de progrès appréciables… Des analyses suggèrent une réduction des quantités importantes d'argent qui circule dans la politique au profit de la promotion d'une politique inclusive, car la prise de décisions est essentielle pour lutter contre la corruption… ».
Cas du Cameroun
Avec une note de 25 sur 100, le Cameroun est classé 153ème sur 180, une position qu’il partage avec la République Centrafricaine et les Comores. Après sa dégringolade à la 145ème place en 2016, (26/100), une position qui, selon les experts de l’IPC, « suggère une fois encore l’insuffisance des réformes entreprises en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement… ».
Dans le même document, les rapporteurs regrette le fait que « Malgré le vote en juillet 2016 d’un nouveau code pénal internalisant certaines infractions de la convention des Nations Unies contre la corruption, il est regrettable que de nombreux instruments manquent au dispositif de lutte contre la corruption, tels que la Loi anti-corruption, la non ratification de la Convention de l’Union Africaine contre la corruption, la non application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte, de militants anticorruption, des enquêtes et de journalistes rapportant des cas de corruption… ».
Concernant toujours le 237, l’IPC laisse entendre « qu’au-delà, la notation du Cameroun reflète une variété d’observations portant sur une manière dont le climat social, politique et économique affecte la compétitivité dudit pays… ».
En 2019, plus des deux tiers des pays ont obtenu un score inférieur à 50, avec un score moyen de 43
L’indice 2019 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu).
Depuis 2012, on note une amélioration considérable du score de l’IPC par certains pays à l’instar de la Côte d’Ivoire (35/100), du Sénégal (45/100) et la Suède, tandis que des pays tels que la Syrie, le Yémen et le Sud Soudan ont décliné de manière significative.
Cette année encore, le Danemark et la Nouvelle Zélande obtiennent les scores les plus élevés avec une moyenne de 88 et 87 respectivement pour les deux pays. La Syrie, le Sud Soudan et la Somalie occupant les dernières places avec 13, 12 et 9 respectivement. Par la même occasion, l’Ong a lancé une campagne de communication pour sensibiliser à la lutte contre la corruption.
Nicole Ricci Minyem