C’est un fait qui peut paraître banal mais qui, en cette période où l’on commémore la 56ème édition de la fête de la Jeunesse a une importance capitale et invite les citoyens à se surveiller mutuellement
“ Eh madame, ramassez ces ordures et mettez-les dans le bac; Il est inadmissible que vous jetez les ordures au sol alors que vous n’avez qu’à soulever le bras pour mettre vos ordures là où il faut, ramassez-les, sinon vous ne bougez pas…”.
Une interpellation dont cette femme n’a pas voulu tenir compte, avançant même des paroles menaçantes à l’encontre de ceux qui l’invitaient à assumer sa saleté, en se baissant pour débarraser la chaussée: “ Vous savez qui je suis, je vais aller appeler mes grands frères et ils vont vous montrer; C’est sur moi que vous venez montrer que vous êtes trop propres…”.
Des paroles qui prouvent que cette femme est mal éduquée, imbue de sa personne; qu’elle souffre d’un sérieux complexe de supériorité qui l’amène à penser qu’elle est au dessus des autres et ne saurait de ce fait, respecter les règles élémentaires de civisme…
Elle, tout comme ses semblables, notamment ceux qui utilisent les chaussées, les rigoles, les jardins publics, les couloirs des bureaux, les espaces publics, les lacs et autres points d’eau, l’environnement, etc comme des bacs à ordures, pensent que la notion de “ Propreté” relève de la responsabilité de certaines personnes et ne saurait être une affaire de tous.
“ Les villes du Cameroun sont les plus sales du monde”
Ce sont les propos qu’ils tiennent au quotidien, dénigrant ce pays en utilisant les épithètes les plus infâmes, établissant des comparaisons qui n’ont aucun autre sens que celui qu’ils nourrissent dans leur esprit destructeur.
ils sont incapables d’intégrer que les rues, les rigoles et autres seront sales, dégageant des odeurs pestilentielles tant que des individus comme eux existent.
Il serait intéressant de voir une dynamique dans laquelle des citoyens modèles se feront violence, en interpellant sans cesse, tous ceux qui vont se débarrasser de leurs détritus à travers la vitre d’une voiture, à côté d’un bac à ordures, sur la chaussée, dans les rigoles, dans les lieux publics…
Si à chaque fois, on oblige les uns et les autres à ramasser leur saleté, qu’ils soient en costumes - cravates et autres vêtements de ville, les mentalités vont changer; Les villes du 237 seront dès lors les plus belles et les plus propres du monde.
Nicole Ricci Minyem