Le Fon de Nso Sehm Mbinglo II a accompli son devoir d’électeur accompagné d’un bon nombre de ses sujets et d’une bonne escorte des Forces de Défense et de Sécurité.
Sa Majesté Sehm Mbinglo II ne s’est pas laissé intimider par les «Bui Warrior», un groupe séparatiste qui l’a enlevé le mois dernier. Le 6 décembre 2020, il s’est rendu dans un bureau de vote de la ville de Kumbo située dans la région du Nord-ouest, pour accomplir son devoir civique. Il a bénéficié de l’escorte des Forces de Défense et de Sécurité. Et il a également été accompagné par les sujets de son royaume.
A titre de rappel, Sa Majesté Sehm Mbinglo a été enlevé par les « Bui Warriors », au soir du 5 novembre 2020 au lieudit Baba 1, arrondissement de Babessi, non loin de Ndop (Ngo-Ketunjia, région du Nord-ouest). Il a été kidnappé avec le Cardinal Christian Tumi. Le chef traditionnel n’a été libéré que 5 jours après avoir été capturé alors que le Cardinal n’aura passé qu’une nuit entre les mains de leurs ravisseurs.
En le relâchant, les « Bui Warriors » avaient fait signer au Fon de Nso, une lettre de renoncement à sa candidature pour un poste de Conseiller régional dans le Nord-ouest. Ils avaient exigé le chef supérieur de « renoncer aux régionales du 6 décembre prochain, de plaider auprès du président de la République pour la libération des leaders sécessionnistes incarcérés à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, notamment, Sissiku Ayuk Tabe et sa suite ». Faute de quoi il serait interdit de rentrer dans sa chefferie.
Ils avaient indiqué que si l’autorité traditionnelle ne se plie pas aux conditions posées, il sera de nouveau enlevé.
Liliane N.