Les autorités locales ont demandé l’exhumation du corps du jeune homme décédé dans des circonstances troubles.
C’est depuis le début de cette semaine que le lamidat de Garoua est secoué par le décès d’un jeune homme âgé de 18 ans. Cette affaire met en mal le lamidat et le lamido Ibrahim El Rachidine. Le jeune appelé Ali Youssef, est mort dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2022. Il a ensuite été inhumé dare-dare dans des circonstances très mystérieuses.
Le lamido Ibrahim El Rachidine accusé dans le décès du jeune Ali Youssef par voie de communiqué indique qu’il n’en est rien de ce qui se raconte sur la toile.
«Sa Majesté tient à rassurer les populations de Garoua et l’opinion publique qu’il n’en est rien de ce qui se dit dans les réseaux sociaux. Concernant les événements qui ont précédé la mort dans l’enceinte du Lamidat de Garoua de son cher neveu qu’il a toujours encadré: il a été conduit sur demande express de sa mère au Lamidat car cette dernière ainsi que de nombreux membres de la famille présents attestaient de ce que celui-ci sous l’emprise des psychotiques voulait attenter à la vie de sa maman. Le jeune sera maîtrisé et conduit au Lamidat par la garde qui l’a interné dans une de ses chambres d’accueil du Lamidat sous bonne surveillance, tout en s’assurant de l’alimentation normale du neveu du Lamido. Le lendemain vers 17h, après avoir pris son bain de lui-même et commençant à se remettre de son état normal, il a été pris de vomissements dus à la désintoxication qui avait commencé à la veille. Malheureusement pendant que les dispositions sont prises pour l’amener à l’hôpital, il rendra l’âme. Le certificat de genre de mort établi par les autorités compétentes fera état de ce que la cause du décès est un arrêt cardiaque», peut-on lire dans le communiqué du Lamidat de Garoua.
La ville de Garoua étant secouée par la mort d’Ali Youssef, le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i, a ordonné l’exhumation de sa dépouille. Par arrêté préfectoral du 1er février 2022, le Préfet de la Benoué, Oumarou Haman Wabi s’est exécuté et autorisé l’exhumation du corps de l’enfant, « en présence des autorités administratives, municipales et traditionnelles locales sous couverture judiciaire, sanitaire et sécuritaire », afin que la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort. L’enquête ouverte suit son cours.
Liliane N.