Ni le personnel enseignant du Lycée classique de Nkolbisson ni les élèves ne se sont pas encore remis du meurtre du professeur de mathématiques Maurice Tchakounté.
C’est avec la peur au ventre, que certains élèves du Lycée classique de Nkolbisson ont repris le chemin de l’école, après le meurtre du professeur Boris Kevin Tchakounté. Deux jours après la survenue de cette tragédie, le climat dans cet établissement scolaire public reste morose. Les cours ont repris. Cependant, l’ambiance de peur se fait encore ressentir. Des élèves témoins du meurtre n’arrivent toujours pas à se détacher de la scène qui s’est déroulée devant eux. Le sang du professeur de mathématiques continue de les perturber.
Etant conscient du traumatisme qui peut suivre après un tel évènement violent, l’administration du Lycée classique de Nkolbisson a entrepris d’apporter une certaine assistance aux élèves, la couche la plus vulnérable du Lycée. Dans la journée du 15 janvier 2020, Christophe Kisito Ngono, le Proviseur du Lycée a présidé un rassemblement qui a regroupé tous les élèves. Il a profité de ce rassemblement, pour donner des conseils aux élèves. Il a également tenu à les rassurer.
Igor Mbeleck, élève en classe de 3ème A1, approché par le quotidien Le Jour paru ce 16 janvier 2020 déclare, « nous avons passés toute la journée d'aujourd'hui (hier, ndlr) sans faire cours. Tous les enseignants qui devaient nous enseigner étaient présents au sein du lycée, mais pas un seul n’a traversé le seuil de la porte d'une salle de classe. Si j’avais su que ma journée de classe allait être semblable à ça, je ne serai pas venu ».
Du côté des enseignants, on essaie toujours de comprendre ce qui s’est passé. L’un d’entre eux affirmé qu’il s’agit d’un « meurtre prémédité ». Il affirme que Brice Bisse Ngosso avait préparé son coup. D'ailleurs il avait aussi pris pour cible son professeur de français. A titre de rappel, cet élève en classe de 4e qui a poignardé à mort le professeur Maurice Tchakounté, se trouve à l’heure actuelle, à la Division régionale de la police judiciaire du Centre où l’enquête a été ouverte.
Liliane N.