Deux des quatre présumés voleurs ont été appréhendés en flagrant délit avec l’animal. Et les autres l’ont été quelques jours plus tard.
Quatre personnes méditent actuellement sur leur sort. Elles sont accusées d’avoir essayé de voler et tenter de vendre un chimpanzé enlevé dans un sanctuaire de primates. D’après des informations puisées à bonne source, l’interpellation des mis en cause s’est passé en deux temps. Il y a d’abord eu deux pris la main dans le sac avec l’animal en question dans un entrepôt non loin d’un magasin chinois de vente de carreaux au quartier Nkoulouloun, à Douala. Les deux autres ont été interpellés quelques jours plus tard dans ce magasin, lors d’une opération conjointe menée par la Délégation régionale des Forêts et de la Faune du Littoral et la police. Parmi les interpellés, il y a le propriétaire dudit magasin. On le soupçonne même d’être le « cerveau » de ce trafic.
«Des informations sur la disparition d’un bébé chimpanzé dans un sanctuaire à primates ont abouti à des investigations pour déterminer où se trouvait l’animal. Cela a conduit à la découverte d’un bébé chimpanzé dans ce magasin de Nkoulouloun », indique The Last Great Ape Organisation (LAGA), un organisme d’appui à l’application de la loi faunique.
« L’animal avait des blessures sur tout son corps et semblait sous-alimenté. Les enquêtes ont montré également que le chimpanzé était maltraité et recevait des coups de pied des gens qui étaient censés prendre soin de lui », indique la même source.
Il convient de préciser qu’au Cameroun, les chimpanzés sont protégés par la loi faunique de 1994. Elle dispose que toute personne trouvée en possession d’une espèce protégée est considérée comme ayant capturé l’animal et est passible d’une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et/ou d’une amende pouvant atteindre 10 millions de FCFA.
Les chimpanzés sont aussi protégés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites) dont le Cameroun est signataire.
Liliane N.