La diva camerounaise Charlotte Dipanda interpelle les autorités africaines en général et camerounaises en particulier sur le problème d’eau potable.
Dans son nouvel album intitulé «L’ombre d’une autre», Charlotte Dipanda a décidé de produire des chansons engagées. Ces chansons parlent des problèmes auxquels font face des populations camerounaises en particulier et africaines en général. C’est ainsi que l’auteur de la chanson à succès «coucou» a intitulé l’une d’elles «madiba» en langue duala qui signifie en français eau. De passage à l’émission «Couleurs tropicales» de RFI, elle s’est exprimée sur le choix de mettre dans cet album, des chansons engagées.
«De l’eau. C’est une métaphore pour aborder la place de l’eau en Afrique. Dans cette chanson, je me situe en tant qu’Africaine et en tant que Camerounaise. Il y a encore en Afrique et aussi au Cameroun beaucoup de foyers qui n’ont pas accès à l’eau courante. Pourtant c’est un besoin primaire. Cette chanson est une manière d’interpeler nos dirigeants», déclare-t-elle.
Charlotte Dipanda ne parle pas seulement du problème d’eau dans son nouvel album, elle a aussi choisi de traiter des humiliations conjugales et l’adultère en parlant d’une femme, qui doit disparaître lorsqu’arrive la maîtresse de l’homme qu’elle aime.
«C’est un sujet tabou en Afrique qui ne doit plus l’être. C’est récurrent et ça ne doit surtout pas être considéré comme la norme. Cela crée des dégâts psychologiques énormes car on interdit à la femme de se plaindre et de dire sa souffrance. Cela remet en question la place de la femme dans notre société. Je voulais aborder ce thème pour pousser à y réfléchir. Ce n’est pas une situation qui doit être subie et taboue», explique-t-elle.
La diva camerounaise Charlotte Dipanda affirme qu’en 13 années de carrière, elle a acquis la maturité nécessaire pour pouvoir parler des thèmes qui fâchent.
Liliane N.