Dès l’annonce de la décision du TAS, le délégué à l’Assemblée Générale qui avait vu l’élection de Seidou Mbombo Njoya en 2018 est monté au créneau pour contester la décision de Gianni Infantino, « d’infantiliser » les camerounais en maintenant dans ses fonctions l’actuel président de la Fecafoot, pour que ce dernier gère le processus de transition.
Quelques minutes après l’annonce par le TAS de l’annulation du processus électoral de la Fédération Camerounaise de Football, la FIFA, par la voix de son président a unanimement décidé de maintenir à la tête de la fédération celui dont le mandat vient d’être annulé par une instance judiciaire. Une position que Abdouraman juge sans fondement. Pour lui, il est clair que l’instance mondiale du football était à court de solutions au Cameroun. Il affirmait sur les antennes de Equinoxe Radio ce lundi matin que « la FIFA elle-même a besoin d’une normalisation ». Cette normalisation qui s’annonce est la troisième, mais en réalité la sixième si on compte les diverses rallonges qui sont survenues. Et tout ceci, toujours pour des questions de régularité des textes.
Dans une interview accordée ce dimanche au journal THE GUARDIAN POST, Abdouraman fait savoir que l’instance dirigeante du football mondial avait choisi d’interpréter la partie de la décision qui lui convenait : « La réalité est que la FIFA s’oppose plutôt à l’exécution de la décision du TAS. Sur le plan juridique, si votre élection est annulée, cela signifie que vous n’avez jamais été élu au départ. S’il s’agissait d’une réélection, ce serait différent. Cela signifie que tout document qui sera signé par Seidou exposera la fédération et le Cameroun. Bien évidemment, nous ne pouvons pas accepter cela ».
D’autres part, Abdouraman est clair. Il est impossible que la FIFA impose un dirigeant aux camerounais. Dans cette même interview, il tient une position qu’il a tenu à rappeler sur les antennes de la radio Equinoxe ce lundi matin. Il dit en somme « certaines personnes pensent que la FIFA est le patron de la FECAFOOT mais non... La FECAFOOT est indépendante. Nous sommes membres de la FIFA et nous sommes obligés de respecter ses statuts et ses règlements, mais la FIFA n’est pas le patron du football camerounais ». D’après Abdouraman, la FIFA est arrivée à une telle conclusion parce qu’elle sait qu’elle ne peut pas remplacer une commission de normalisation par une autre commission de normalisation, étant donné que sur le plan juridique, l’exécutif dirigé par Seidou Njoya, dont la prétendue élection a été annulée par le TAS, n’a jamais existé.
Que faut-il faire aujourd’hui ?
Abdouraman Hamadou Baba annonce que leurs avocats vont écrire à la FIFA cette semaine pour contester la légalité de leur sortie. Il y a également un mouvement de concertation des acteurs du football dans le pays sur la façon de prendre en charge le football du pays. De toute évidence, il faudra passer à de nouvelles élections le plus tôt possible.
Stéphane NZESSEU