Le retour de la saison pluvieuse au Cameroun est à l’origine de nombreux changements environnementaux. Ce qui rime souvent avec des risques liés à certaines pathologies aux premiers rangs desquels le paludisme et le choléra. C’est le cas de la partie septentrionale du pays où l’on assiste depuis quelques semaines au retour des pluies, les populations sont appelées à l’observance strictes des mesures d’hygiène et de protection de l’Environnement.
C’est une réalité vécue dans le septentrion du Cameroun depuis quelques semaines. Le retour de la saison pluvieuse est perceptible. Un cycle de vie normal de la nature qui s’accompagne très souvent d’importants changements environnementaux. « Au plan environnemental, on note au niveau de la végétation un grand changement, la verdure revient. Nous passons déjà de la phase de la savane sèche à la phase de la savane humide. Les déchets qui sont entassés çà et là entament une phase de décomposition. Vous allez constater qu’il y a un peu partout des odeurs dans la nature », Manou Godjé, délégué départemental de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable.
Ces changements environnementaux considérables appellent les populations à des actions nouvelles et des changements de comportement pour assurer la protection de l’Environnement. « Il faut que nos déchets produits par les ménages soient orientés vers des bacs à ordures. Si non il y a des eaux de ruissellement qui viendront les entraîner vers les caniveaux. Et si les caniveaux sont bouchés, en cas de moindre pluies, nous allons assister à des remontées des eaux qui pourront causer des inondations. Autre chose, la population peut avec le retour des pluies penser au reboisement parce que la période est maintenant indiquée », ajoute le délégué départemental de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable de la Bénoué.
Éventuelles pathologies
Les impacts environnementaux provoqués par le retour de la saison pluvieuse, s’ils sont mal gérés peuvent accentuer les risques liés à certaines pathologies, d’où la nécessité impérieuse de prendre des précautions. « Le retour des pluies peut être à l’origine des maladies diarrhéiques en l’occurrence le choléra. Il y a aussi le risque de contracter le paludisme puisque les herbes qui poussent, des nappes d’eaux qui sont visibles un peu partout peuvent favoriser la multiplication des moustiques et les piqûres de ces moustiques peuvent occasionner la malaria. Pour cela la population doit beaucoup plus intensifier le respect des mesures d’hygiène car cette saison pluvieuse peut aussi augmenter le risque de contamination au Covid-19, cette pandémie qui sévit actuellement », conseille Sanda Bouba, chef du centre de santé intégré de Kolléré à Garoua.
Des mesures à observer rigoureusement pour être à l’abris de ce cortège de maladies et éviter les caprices du climat notamment les inondations qui, presque chaque saison des pluies causent des dégâts énormes dans la partie septentrionale du Cameroun. Précisons que la région. Précisons que la moyenne annuelle des précipitations dans le Nord du Cameroun est de 1.600 mm. Cette partie du Cameroun a une saison pluvieuse qui commence en mai et se termine en septembre.
Innocent D H