Ces avocats trouvent que la grève décidé par le Barreau du Cameroun est discriminatoire.
Il y a une dizaine d’avocats qui n’est pas d’accord avec l’idée de faire la grève qui a débuté hier 1er décembre 2020. Les avocats en question trouvent que le mouvement d’humeur qui a été initié par leur Ordre est tout simplement discriminant. En ce sens qu’il n’a visé que le contentieux criminel qui leur permet de se prendre en charge aussi leurs proches. Ils ont donc saisi par voie de correspondance Me Marie-Claire Atangana Bâtonnier par intérim.
«..Madame le Bâtonnier, comment expliquez-vous à un avocat qui ne pratique que le contentieux criminel, qu’il ne puisse pas travailler pour subvenir à ses besoins, pendant qu’en face son confrère qui s’est spécialisé au civil et autres matières non concernées par l’article 3 ci-dessus visé, vaquera normalement à ses occupations et gagnera et gagnera noblement sa vie ?...Comment expliquez-vous aux avocats qui ont fait du contentieux électoral une spécialité, qu’ils ne pourront saisir l’opportunité qui s’offre à eux tous les cinq ans et pratiquer lors du contentieux électoral qui s’ouvrira à l’occasion des conseillers régionaux du 06 décembre 2020, pendant qu’en face leurs confrères non concernés par ce contentieux et ceux visés par l fameux article 3 exerceront normalement la profession et continueront de gagner noblement leur vie ?», ont écrit les avocats parmi lesquels on retrouve Me Eyangoh, Me Djabou, Me Mbita.
Ces avocats affirment qu’ils ne cherchent pas à éluder les raisons qui ont conduit le Barreau du Cameroun à décider de la suspension du port de la robe. A titre de rappel, l’Ordre des avocats a initié ce mouvement d’humeur pour dénoncer les violences policières. Pour ces hommes de droit, la goutte d’eau a débordé le vase avec l’incident survenu le 10 novembre 2020, au Tribunal de première instance de Bonanjo.
Liliane N.