Tous ceux qui font le trajet de l’axe lourd entre Yaoundé et Douala ces derniers jours, que ce soit dans un bus de transport en commun ou dans des véhicules de particuliers, doivent tripler de vigilance à tout bout de voie, savoir éviter les nombreux camions qui entravent la circulation sur le trajet.
La nationale Nro 3 est très dangereuse. En plus de l’étroitesse de la route qui devrait être résolu par l’autoroute en chantier, il existe un autre phénomène qui menace la vie des usagers de cette voie routière. Un phénomène qui est dans la plupart des cas, le fait des conducteurs. En effet, il devient de plus en plus récurrent de voir des engins à 10 roues garés à n’importe quel endroit sur le trajet.
Sur l’axe que nous avons pratiqué ce jour du mois d’août, le bus de transport dans lequel nous étions était à chaque fois, à quelques secondes d’un accident de la circulation. Une situation qui s’aggrave avec a tombée de la nuit. Durant tout le trajet, c’est la peur dans le ventre que les passagers vivent les voyages sur l’axe lourd entre Douala et Yaoundé. Difficile de trouver le sommeil dans le bus, tant l’angoisse du parcours stresse les usagers.
Depuis la sortie de la ville de Douala à Yassa, des camions encombrent déjà le passage. Comme ce sera le cas durant tout le trajet, ce sont soit des camions qui roulent lentement du fait de leurs chargements, soit des camions qui sont à l’arrêt pour des raisons de pannes. Arrivée dans la ville d’EDEA, juste à la sortie du pont, un camion mal garé oblige déjà les véhicules qui arrivent à mordre le terre-plein pour se frayer un passage. Plus loin, lors de la traversée de la ville c’est un camion dont le plateau est vide qui laisse trainer l’arrière de son engin sur la chaussée alors qu’il est censé avoir garé. Des scènes comme celles-là, on en verra tout au long du parcours. Quand on arrive dans les encablures de Puma c’est l’obscurité. Pour le reste de la route, le conducteur de notre bus de transport devra jouer de sa dextérité pour ne pas finir à l’arrière de plusieurs camions garés à des carrefours, ou encore, en essayant de doubler une file de trois ou quatre camions à la fois (car il faut le reconnaître, il est difficile de rouler à 40 ou 50 km/h sur une distance d’environ 10 km parce qu’on est précédé par de nombreux camions qui ne peuvent pas aller plus vite que ça).
PUMA, SOMBO, Boumnyebel et même jusqu’à Mbankomo, c’est le parcours du combattant. Vivement la venue d’une véritable autoroute qui permette aux camions de rouler sur les voies lentes. Vivement aussi que les agents de la prévention routière fassent de la prévention mobile et non statique. Question de faire toute la route et de mettre hors d’état de nuire ces nombreux engins qui encombrent la circulation.
Stéphane NZESSEU