Derlin Eyono Ebanga, l’ancien sous-préfet de Lokoudje, celui-là même qui avait tiré sur la jeune Lydienne Taba, est derrière les barreaux depuis quelques heures.
Derlin Eyono Ebanga est en cellule depuis quelques heures. Il est actuellement en détention à la légion de gendarmerie d’Ebolowa. Il est soupçonné d’être l’auteur de l’assassinat de sa compagne. On se souvient qu’au petit matin de la journée de samedi 25 juillet 2020, on a retrouvé le corps de la jeune étudiante de 23 ans baignant dans une mare de sang dans la chambre de Mr le sous-préfet. Dans la foulée, et à la surprise de tous, le sous-préfet a continué à vaquer à ses occupations comme si de rien n’était. Même pas une garde à vue administrative. Même après une reconstitution des faits le 30 juillet 2020, le sous-préfet est resté en fonction. Plus tard, il va être retiré de son poste pour être affecté à d’autres fonctions.
C’est donc un ouf de soulagement que poussent depuis ce jour les membres de la famille de Lydienne Taba qui ne demandaient que justice. Autre grosse curiosité, on apprend que l’administrateur civil principal a des antécédents psychiatriques. Des problèmes psychiatriques qui sont très bien connus de son entourage et même de l’administration qui l’emploie. Des informations font état de ce que c’est depuis l’adolescence du jeune homme qu’il présente ces signes de dysfonctionnement psychiatrique. Et on ne comprend pas comment les autorités camerounaises ont laissé une arme entre les mains d’une personne présentant ce type de maladie. Un témoignage rapporté par le site Actu Cameroun fait savoir que le sous-préfet « souffrirait depuis son adolescence, de troubles mentaux, se manifestant par des excès de violence subite et serait suivi par leur médecin de famille depuis des années ». Des informations que les parents de ce dernier auraient cachées pour lui permettre d’entrer à l’Enam. Jusque-là, difficile de comprendre commet un trouble aussi notoire a pu passer sous les yeux de ses formateurs à l’Enam. Ce d’autant plus que des témoignages de certains de ses camarades de formation font le témoignage que Derlin Ebanga est « un psychopathe instable, violent, manipulateur et froid ».
L’arrestation de l’assassin de la jeune fille augure que justice sera faite ne serait-ce qu’à la mémoire de la jeune étudiante de 23 ans qui a retrouvé la terre de ses ancêtres le 29 août 2020.
Stéphane NZESSEU