Aoudou Ibrahim est un jeune originaire du département du NOUN. Il raconte ses misères dans le parcours des concours de l’ENAM.
« Conscient de votre volonté de bien diriger le CAMEROUN, je suis choqué de ce qui se passe actuellement au CAMEROUN ou c'est parce que nous sommes des enfants des pauvres ou alors parce que nous sommes loin de la classe gouvernementale. Pour ce faire, je suis obligé de vous écrire à travers les réseaux sociaux.
Je suis un jeune Camerounais originaire du NOUN plus précisément dans L'ARRONDISSEMENT de FOUMBOT dans un village clé de cet ARRONDISSEMENT qu'on appelle « BAIGOM ». En tant que citoyen Camerounais j'accorde donc une grande valeur aux institutions républicaines.
Je suis compté parmi les brillants étudiants en Droit et en même temps leader des étudiants à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala.
Ayant décidé de me lancer dans les concours notamment celui de l'ENAM en 2019 où j'étais candidat dans la catégorie administration générale Cycle B et Greffes cycle B même, grande a été ma déception.
Néanmoins je n'ai pas baissé les bras et je me suis formé, préparé sans relâche pendant près d'un an avec pour seule motivation de réussir à ce concours la prochaine fois ce que je fis cette année 2020 malheureusement je n'ai jamais eu l’admissibilité, pas parce que les épreuves m'échappent, Je peux l'affirmer avec conviction que je connais qui je suis vraiment en matière d'apprentissage et de maîtrise des matières (épreuves) qui passent aux concours de l'ENAM.
Pour couper court, nous constatons avec vérité S.E que dans le NOUN le concours de l'ENAM est destiné aux enfants des élites du RDPC et aux hauts fonctionnaires ressortissants du département du NOUN qui ne laissent en base de leur mécanisme qu’on appelle équilibre régional de continuer de mettre « hors-jeu » les enfants des pauvres sans nom dans ce département.
MONSIEUR le président, Je suis choqué avec mon âge que j'ai aujourd'hui (29ans) car ma mère à mener un combat pour le RDPC pendant 23 ans jusqu' à sa mort le 16 Décembre 2019. Je me plains comme la majorité des « enfants pauvres » de cette injustice qu'on nous fait subi dans le NOUN venant de nos leaders et élites. Lors de la dernière publication des listes d’admissibilités du concours de l'ENAM nous avons constaté que c'est toujours la même chose. On en parlera plus de la liste définitive, c’était toujours les mêmes clans.
Suite à ce mal qui continue de régner avec la complicité des dirigeants de cette école qui mettent en mal votre volonté gouvernementale, j'implore votre indulgence d'ordonner la transparence et la vérification des copies des lauréats et les déchus de ce concours Monsieur le Président de la République pour nous faire rentrer dans nos droits selon le statut général de la fonction publique qui dévoile l'entrée à la fonction publique par voie de concours. »
Stéphane NZESSEU