Alors que le Conseil Nationale de la Communication attire l’attention du promoteur de la « Radio des Artistes » sur les manquements déontologiques dont ce média s’est rendu coupable il y a quelques jours, ce dernier estime « être victime d’une mafia » et « menace de fermer sa radio et de mettre en chômage son personnel que le Rdpc doit assumer… ».
Tout part de la sortie du promoteur de « La radio des Artistes » le 5 Septembre 2020, sur les antennes de ce média émettant à Yaoundé. Pendant le programme présenté par l’un de ses proches collaborateurs, Louis Roméo Ndoumbe Dika avait tenu, selon le Cnc, « des propos impertinents susceptibles de porter atteinte à l’image d’un parti politique, de certains de ses membres, ainsi qu’à l’honorabilité du Président de la République… ».
Les rapports de veille médiatique mis au point par les services de cette institution ont recensé quelques morceaux choisis
« C’est un groupe de tueurs (RDPC). Ils ne vous aiment que quand vous êtes mort… » ;
« Quand je vois les gens comme les Mvondo Ayolo, c’est par respect que je ne veux pas dire qu’ils sont des minables… » ;
« Je suis dorénavant un opposant à Paul Biya. Il est méchant et ne mérite pas de diriger le Cameroun… » ;
« Ne me mélange plus aux affaires de Paul Biya. Je ne suis pas un homosexuel… ».
Selon Peter Essoka,
« Si ces déclarations s’avèrent être non fondées, cela va constituer une atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles en matière de communication sociale conformément à l’article 5 de la loi régissant l’activité audiovisuelle au Cameroun, qui dispose que « Les activités audiovisuelles doivent respecter les principes fondamentaux, notamment les bonnes mœurs ».
De plus,
L’Article 9(1) du Décret du 24 Septembre 1992 rendant exécutoire le Code de déontologie du Journaliste précise que « Le Journaliste doit éviter toute diffusion d’informations offensantes ou insinuantes ».
De même, L’Article 7(1) du décret sus visé dispose qu’ « Il est interdit au Journaliste d’attribuer à quiconque des actes sans avoir procédé aux vérifications nécessaires ».
Au terme de ces rappels, le Cnc a, à titre conservatoire, invité Roméo Dika « A mettre un terme à de telles pratiques…Une mise en demeure qui reste sans préjudice des mesures définitives qu’il conviendra subséquemment au Conseil, dans sa collégialité, de prendre à l’encontre de ce média… ».
Un rappel de règles régissant le métier de Journaliste qui n’a pas été du goût du promoteur de la « Radio des Artistes »
Il estime temps que : « Le mandat du Conseil Nationale de la Communication est échu, ce qui ne permet pas à cette institution l’exécution d’un acte de droit… » ;
Il se permet par ailleurs de faire quelques menaces
« Je réponds à votre correspondance de ce que jour que je veillerai à transmettre au département d’état comme nouvelle preuve du harcèlement dont je suis l’objet du régime… Je me rends compte que l’organe que vous présidez n’est plus d’utilité publique mais bien au service de ce qu’on pourrait qualifier de mafia ».
Roméo Dika va plus loin dans un mode défi
« En employant sans les payer les artistes, le Rdpc, votre parti voulait-il leur mort ou survie ? Ndjang le zappeur - Géo Masso – Marie Archangelo – Nguea la Route – Mbarga Soukouss – Ntumna Minka sont – ils en vie ou morts ?
Je vous mets en copie, les copies de leurs contrats, certaines vidéos que je ferai diffuser par mes partenaires France 24 et Rfi puisque l’affaire Roméo Dika est devenue une affaire de menace et de trafics d’influence s’éloignant de la vérité…
Ma radio basée à Yaoundé emploie 16 personnes dont 15 originaires du Centre et du Sud. Je vais donc, pour ne plus vous déranger annoncer la fermeture de ma radio…Vous assumerez ces nouveaux chômeurs que je payais de ma poche ».
Nicole Ricci Minyem