Tel est le point de vue émis par Amina J. Mohammed - Vice-Secrétaire générale des Nations Unies lors du forum mondial des Nations Unies sur les données qui s’est tenu il y a quelques semaines à Berne, en Suisse
Les travaux visaient comme principaux objectifs: D’identifier des moyens novateurs de favoriser le développement des capacités en matière de données ; De répondre aux besoins de suivi dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) et plus largement dans celui de l’agenda mondial de développement durable; D’utiliser les données pour s’efforcer de rendre le monde plus sûr et plus juste pour tous.
Utilisation des données et pandémie du Covid-19
Même si les gouvernements et les autres parties prenantes ont de longue date reconnu que « l’on ne peut gérer que ce que l’on peut mesurer », la pandémie de Covid-19 a provoqué une nouvelle prise de conscience sur l’importance de disposer de données opportunes et de mobilier le potentiel des sources alternatives de données, comme les données mobiles par exemple, pour éclairer la prise de décisions.
Tout au long des sessions de ce troisième Forum mondial sur les données, les intervenants ont réitéré qu’il est impératif de placer les populations au cœur de la collecte et de la diffusion de données, en réclamant instamment des approches novatrices permettant de visibiliser les communautés marginalisées, et que les données collectées soient rapportées aux producteurs de ces données pour les aider à adapter les solutions aux contextes locaux. L’événement a généré une vague de collaborations multipartites que les participants vont chercher à développer et exploiter dans d’autres domaines politiques.
Le Pacte de Berne sur les données pour la Décennie d’action sur les Odd
C’est le dernier point mentionné lors de cette 3ème rencontre car, pour les spécialistes, “il exprime les engagements pris par les participants pour renforcer les partenariats et mobiliser les solutions qui permettront de produire des données inclusives”.
De plus, “Il appelle la communauté internationale ainsi que les gouvernements nationaux et toutes les communautés à travailler de concert pour assurer l’investissement dans les écosystèmes nationaux de données, afin d’obtenir des données de haute qualité, opportunes, ouvertes, fiables et désagrégées, aptes à soutenir une prise de décisions éclairée dans laquelle chaque individu sera représenté.
Le Pacte reconnaît et invite la société civile, le secteur privé, la communauté géospatiale, les associations universitaires et professionnelles, les médias, le grand public, la communauté des donateurs et des philanthropes, et le système des Nations Unies, à coopérer pour rassembler davantage de données.
Les différentes articulations
Au programme de ce troisième Forum mondial sur les données, des sessions plénières de haut niveau et des groupes de travail parallèles focalisés sur des ensembles thématiques spécifiques.
Les participants ont en outre été conviés à plus de 50 sessions autour de six thèmes: Les nouvelles approches du développement des capacités pour des données de meilleure qualité - Les innovations et synergies entre écosystèmes de données - Ne laisser personne pour compte - Comprendre le monde à travers les données - Pour une confiance renforcée dans les données et les statistiques - Où en sommes-nous ?
Au final,
À la clôture de la réunion, qui a connu la participation des statisticiens, des scientifiques spécialistes des données du secteur privé et des universités, le Directeur de la Division de la statistique des Nations Unies (DSNU) Stefan Schweinfest a exhorté la communauté des données à « faire bloc ».
Liu Zhenmin - Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, a quant à lui salué les solutions et partenariats de pointe développés par le Forum.
Nicole Ricci Minyem