Une position obtenue grâce à diverses actions menées dans cette partie du pays pour barrer la voie à la pandémie. La journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA célébrée mardi dernier, a été marquée par plusieurs activités parmi lesquelles, les dépistages gratuits de masse afin de permettre une rapide prise en charge des patients dans la région du Nord.
Au Cameroun, la région du Nord occupe la troisième position des régions les moins touchées par la pandémie du VIH-SIDA avec un taux de prévalence de 1,7%. Selon le Dr Yacouba Limane, coordonnateur du groupe technique régional de lutte contre cette maladie dans le Nord, « la prise en charge est structurée au niveau des unités de prise en charges dans les hôpitaux de district et dans les sites qu’on appelle les sites option B au niveau des centres de santé intégrés. Ces deux types de prises en charges concernent la prévention et le traitement. Le traitement se fait à travers certaine personnes de systèmes de santé qui sont impliquées et aussi à partir des organisations à base communautaires qui se trouvent dans les communautés et qui sont sensés faire la dispensation des anti rétroviraux ».
La célébration de la journée mondiale du SIDA, le 1er décembre dernier, plusieurs activités ont organisées dans la région du Nord pour marquer d’une pierre blanche cette édition malgré le contexte lié à la pandémie de Covid-19. Il est question de travailler davantage afin de revoir le taux de prévalence à la baisse. « Des tables rondes sont organisées sur la thématique de solidarité mondiale et responsabilité partagée. Nous avons également organisé des dépistages de masse dans toute la ville de Garoua et dans quelques sites où notre cible principale va rester ici les conducteurs de moto taxis », ajoute Dr Yacouba Limane.
Pour l’atteinte des objectifs escomptés, la solidarité dans la lutte doit rester de mise. « La population commence déjà à prendre conscience de la maladie. Il y a cette volonté manifeste à travers les différentes personnes qu’on rencontre qui sollicitent le service de dépistage parce que plus tôt qu’on on est dépisté quel que soit la sérologie qu’on a obtenue, il y a le traitement gratuit à savoir les ARV. Si vous êtes mis sous traitement, vous avez moins de chance de faire les maladies opportunistes. Après 06 mois, il y a le contrôle et selon les données scientifiques, les ARV réduisent à 96% le risque de transmission. Présentement si on peut lever la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH, ce serait mieux », confie Gilbert Keblouabé, point focal chargé du suivi et de la coordination des activités des accompagnateurs psycho-sociaux et unités mobiles de dépistage VIH-Nord.
Innocent D H