Le réseau Camerounais des associations des personnes vivant avec le Vih/Sida propose des pistes de solutions, parmi lesquelles l’amplification rapide de l’accès aux services efficaces de lutte contre cette infection, notamment le Conseil dépistage volontaire du Vih au cours des cinq prochaines années.
Etat des lieux
Le Cameroun a adhéré à la stratégie d’accélération de l’Onu Sida, pour atteindre d’ici 2020, l’objectif de traitement 90 – 90 – 90. Une vision qui correspond au fait qu’au moins 90% des personnes vivants avec le Vih connaissent leur statut sérologique, au moins 90% de ces personnes sont mises sous traitement antirétroviral et au moins 90% ont une charge virale indétectable.
Au fil des années, des stratégies innovantes ont été développées parmi lesquelles la décentralisation de la prise en charge des PvVih, à travers la dispensation communautaire des Arv.
L’objectif majeur de cette autre initiative est d’une part, d’améliorer l’accès universel au dépistage, à travers notamment l’approche centrée sur la famille, comme porte d’entrée vers le dépistage communautaire ; De contribuer à l’amélioration de la rétention des PvVih sous traitement, à travers le désengorgement des Fosa en charge des PvVih à grand volume de file active.
Il s’agit ainsi de contribuer au passage de la rétention de 60,4% en 2015 à 90% en 2020 et à 95% à l’horizon 2030.
Les facteurs à risque
Comme c’est le cas dans de nombreux pays de part le monde, au Cameroun, les femmes payent un lourd tribut avec une prévalence 5,6% contre 2,9% chez les hommes.
Nombreux sont les facteurs qui sont mis en cause, parmi lesquelles les crises politique et sécuritaire, la vulnérabilité biologique, la dépendance économique exacerbée par les normes sexospécifiques inspirées des us et coutumes locales, la précocité des rapports sexuels et du mariage et surtout, le désir d’enfant exprimé par les jeunes filles et les femmes en âge de procréer.
Tous ces aspects apparaissent come les principales motivations des rapports sexuels non protégés chez les femmes, en dépit de la perception individuelle du risque d’infection au Vih.
Certes, de nombreux efforts ont été déployés au cours de dernières années et ont permis de mettre sous traitement antirétroviral, plus de 25,4 millions de PvVih en fin 2019, soit une augmentation de 6,4 millions par rapport à 2009.
Activités
Les membres de ladite association ont pensé à une série d’évènements, toutes liées au thème de célébration de cette année : Solidarité mondiale, responsabilité partagée.
Et, pour parvenir aux résultats escomptés, c’est l’esplanade arrière de l’hôtel de ville qui a été l’un des cadres de déploiement au cours des derniers jours.
Les membres du Réseau Camerounais des associations des personnes vivant avec le Vih/Sida ont ainsi pu offrir un Accompagnement psychosocial des patients – Sensibiliser les jeunes en milieu scolaire et extrascolaire avec notamment des causeries éducatives, la distribution des matériels de prévention, dépistage gratuit du Vih Sida – Faciliter les échanges sur la stigmatisation et la discrimination ainsi que la promotion des droits humains en lien avec le Vih…
Nicole Ricci Minyem