Le 13 novembre 2019, les sœurs siamoises Bissie et Eyenga Merveille ont été opérées avec succès à l’hôpital Femme-Mère-Enfant des Hospices Civils de Bron, près de Lyon. Une prouesse médicale rendue possible grâce à la solidarité de plusieurs structures en France et au Cameroun. En effet, le ministre de la Santé publique du Cameroun a salué la réussite de cette intervention chirurgicale délicate. Le Dr Manaouda Malachie a ainsi affiché sa satisfaction.
« Très heureux d’apprendre que les bébés siamois évacués à Lyon il y a un instant, auront désormais, par la grâce de Dieu, une vie normale puisque l’opération de leur séparation s’est bien déroulée. Bravo à ce fantastique corps médical !!! », a-t-il écrit sur sa page Twitter hier jeudi 14 novembre 2019.
Le soulagement, la joie et l’émotion sont de mise depuis ce dénouement heureux salué par la classe nationale et internationale. Nées le 06 novembre 2018, dans un village du centre du Cameroun, Bissie et Eyenga peuvent désormais découvrir le monde individuellement comme tous les enfants de leur âge. En effet, siamoise à leur naissance, elles étaient reliées par l’abdomen avec une partie du foie en commun.
Amenées à Lyon le 01er novembre et prise en charge par l’association « la chaîne de l’espoir », les fillettes devaient être séparées le jeudi 07 novembre. Mais, l’opération avait dû être reportée en raison d’une infection respiratoire contractée par les enfants à leur arrivée en France. C’est finalement hier mercredi que l’intervention a eu lieu. Il a fallu cinq heures, une vingtaine de personnes (corps médical), pour que l’opération soit conduite à terme.
« Elles sont actuellement en réanimation dans un état stable. Les fillettes ont été vues, ainsi que leur maman, par un psychologue et leur devenir psychologique et psychomoteur sera surveillé », indique le communiqué de l'hôpital.
Les fillettes vont continuer leur hospitalisation pendant quelques jours. Après, elles passeront leur convalescence en familles d’accueil, avec un suivi médical pendant quatre à six semaines, apprend-on.
Danielle Ngono Efondo