Le président américain le soupçonne, au delà de son impolitesse d'avoir la main baladeuse.
Jim Acosta, journaliste dans ce média international, se serait montré trop insistant en demandant à Donald Trump des informations complémentaires sur la question de la caravane des migrants. C'était lors d'une conférence de presse organisée mercredi dernier, à la maison blanche. Ce qui a mis le président américain en colère, surtout qu' il ne semble pas avoir digéré la défaite des républicains, à la chambre lors des élections à mi mandat.
Selon lui, il s'agit d'un écart de comportement de l'homme de média, manifesté par une impolitesse. Donald Trump a alors demandé que lui soit retiré son badge d'accréditation, parce qu' il le soupçonne d'avoir " placé sa main" sur la stagiaire qui tentait de lui reprendre son micro.
La réaction de Jim Acosta ne s'est pas faite attendre: C'Est un mensonge. Il affirme que alors qu'il est invité à reprendre sa place, une stagiaire a tenté de lui reprendre le micro. Ne voulant pas le lui remettre, il le fait savoir en ces termes: Excusez moi madame, je commence à peine...
Ce qui ne plaît pas à Donald Trump qui lui exige de s'exécuter: " Ça suffit, rendez le micro, CNN devrait avoir honte de vous employer. Vous êtes une personne horrible et malpolie. Vous ne devriez pas travailler pour CNN. La manière avec laquelle vous traitez Sarah Huckabee est horrible ..." Il a poursuivi sur la même lancée durant une dizaine de minutes: " Je ne suis pas une de vos grands fans et vous n'êtes pas le mien. Quand vous diffusez des fake news et c'est une habitude à CNN, vous êtes l'ennemi du peuple.
Quand Jim Acosta accuse le président américain de diaboliser la caravane des migrants et demande des explications à Donald Trump, ce dernier en retour lui rétorque ceci: " Honnêtement, vous devriez me laisser diriger le pays et vous dirigez CNN. Si vous le faisiez bien, peut-être que vos audiences seraient plus élevées".
Pour les journalistes, chacun peut se faire son idée en regardant les images. Il y'a un léger contact mais, qui semble avoir été provoqué par la stagiaire qui glisse son bras sous celui de Jim Acosta, alors que ce dernier s'accroche au micro. Peter Alexander, en service à NBC défend son confrère en ces termes: Je voyage avec Jim et je le vois travailler au quotidien. C'Est un reporter scrupuleux...
Dans la foulée, CNN a dénoncé dans un communiqué, les "attaques contre la presse qui sont allées trop loin, de la part d'un président qui ne respecte pas la presse libre".
Ce ne sont pas seulement les hommes de média qui ont réagi. Le républicain et ancien candidat Jed Bush a tweeté ainsi: La presse n'est pas l'ennemi du peuple. La liberté de la presse est protégée par la constitution. Les présidents n'apprécient pas toujours les questions parfois difficiles de la presse mais, le président Trump devrait respecter leur droit de les poser et, suffisamment respecter les américains pour y répondre.
Ce n'est pas la première fois que le président s'oppose à la presse dans son pays. Depuis sa prise de fonction, il a toujours porté des accusés contre eux, par exemple qu' ils sont responsables du climat délétère qui prévaut actuellement aux USA. Il leur a dit à l'issue de cette conférence de presse qu'il compte rendre coup sur coup parce qu'il ne se bat pas pour lui même, mais plutôt pour les américains.
Nicole Ricci Minyem