Les salariés du monde des affaires, hommes et femmes sont montés au créneau à travers une grève générale mardi et mercredi à Khartoum. Objectif dénoncer ce qu'ils voient comme la faillite économique imputée à l'ancien régime.
Précisons que le Soudan est embourbé dans une contestation populaire depuis plus de 5 mois. Une contestation déclenchée suite à la décision manifeste de tripler le prix du pain, dans une conjoncture économique du pays pas du tout favorable. Ce qui va faire prendre très rapidement une tournure politique contre le régime d'Omar el-Béchir mis en déroute (destitué), par l'armée le 11 avril après trente ans de pouvoir.
La grande mobilisation autour de la grève
Cette semaine connait la mobilisation des médecins, avocats, employés de l'aviation civile et même des transports publics. Des acteurs qui ont marqué leur forte présence à la grève, émise par les tenants du soulèvement populaire, dans le but de faire désister l'armée laquelle refuse toujours de céder le pouvoir aux civils.
Deux jours durant, les cols blancs de cette contestation ont pris les devants de la scène, et ont été d'ailleurs les plus bruyants dans les rues de Khartoum.
A l'Ouest de la capitale, plus précisément au quartier Al-Mogran, les employés issus de différentes entreprises ont pris d'assaut le devant du siège de la Banque centrale, dont les employés avaient été, racontent-ils, "agressés" la veille par l'armée.
Le pays étant toujours entre les mains du Conseil militaire, reste dirigé par des hommes proches du président déchu, dont le bilan économique reste très décrié par les manifestants quasiment invincibles.
Innocent D H