C’est à CHARM EL-CHEIKH en Egypte au bord de la mer rouge, que se tient depuis hier dimanche 24 février et ce jusqu’à ce jour, le tout premier sommet entre les deux entités. Un large éventail de questions et de défis communs abordé.
Ledit sommet placé sous haute sécurité, voit la participation d’une cinquantaine de chefs d'Etats et Premiers ministres des deux rives de la Méditerranée. Il a été inauguré par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui co-préside la rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk. Pour Abdel Fattah al-Sissi qui s’exprimait ainsi dimanche soir à l’ouverture des travaux, la « participation élevée » à ce sommet de CHARM EL-CHEIKH est signe de succès pour son pays.
Au menu des échanges entre dirigeants arabes et européens, un large éventail de questions et défis communs lié notamment au multilatéralisme, au commerce, aux investissements, aux migrations, à la sécurité et à la situation régionale marquée par divers conflits dont l’épineuse question israélo-Palestinienne.
Donald Tusk, le président du Conseil européen a estimé dimanche, que les deux régions voisines devaient travailler ensemble pour le « bénéfice » des « peuples », et ne pas céder le terrain « à des puissances mondiales loin de notre région » faisant ainsi référence à la Chine et la Russie, sur fond de désengagement américain.
Toujours hier dimanche, évoquant le conflit au Yemen, conflit dans lequel son royaume depuis 2015 est à la tête d’une coalition pour combattre les rebelles Houthis, le roi Salmane d'Arabie saoudite n’a pas manqué de fustiger « l'intervention » iranienne. Dans la même veine, Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, a déploré les situations qui prévalent au Yémen, en Syrie ainsi qu’en Libye ; dénonçant au passage « les mains étrangères » qui seraient impliquées selon lui, dans ces conflits.
Ce sommet comme indiqué précédemment est prévu s’achever ce jour. Nous ne manquerons pas d’y revenir. De source diplomatique occidentale, ce rencontre organisé par les Egyptiens sous le slogan « investir dans la stabilité » est de fait une « bonne opération pour l'Egypte, qui montre en organisant ce sommet qu'elle revient sur le devant de la scène diplomatique ».
Une absence remarquée à ce sommet, celle d’Emmanuel Macron dont le pays, la France est représentée par son ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Ferdin N.