Composé de cinq éléments installés dans différentes provinces du pays, il comprend une quinzaine de fourneaux debout, plusieurs structures de fours, des mines et quelques traces d’habitations.
Ces sites, selon les historiens retracent l’histoire du développement et de l’intensification de la production de fer au pays des « Hommes intègres ».
Les examinateurs se sont appuyés sur trois critères pour opérer ce choix :
Les Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso donnent un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue - Ils offrent un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significatives de l'histoire humaine - Ils sont directement ou matériellement associés à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
Le Comité a considéré que ce dernier examen doit préférablement être utilisé en conjonction avec d'autres critères.
La nouvelle a été rendue publique, à l’issue de la phase des propositions d’inscription lors de la 43ème session du Comité du patrimoine mondial qui se tient depuis le 30 Juin dernier à Bakou en Azerbaïdjan. Les assises prennent fin ce mercredi.
En plus de ces Sites de métallurgie ancienne du fer, le Comité a inscrit un total vingt neuf (29) nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial (un en Afrique, deux dans les Etats arabes, 10 en Asie/Pacifique, 15 en Europe/Amérique du nord et un dans la région Amérique latine/Caraïbes). La liste des sites passe ainsi de 1092 à 1121, répartis dans 167 pays : 39 sont transfrontaliers, 53 en péril, 869 culturels, 213 naturels, et 39 mixes. L’Afrique quant à elle compte 96 sites inscrits : 53 culturels, 38 naturels, 5 mixes et 16 en péril.
La liste du patrimoine mondial en péril est « une liste des biens figurant sur la liste du patrimoine mondial pour la sauvegarde desquels de grands travaux sont nécessaires et pour lesquels une assistance à été demandée aux termes de la présente convention ».
Le Cameroun va lui aussi, dans un avenir proche, proposer de nouveaux biens à inscrire sur la liste du patrimoine mondial comme l’a promis lors de ses interventions de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le ministre des Arts et de la Culture. Cependant, aucune indication n’a été donnée concernant leurs natures.
Nicole Ricci Minyem