La nigériane, relate nos confrères de la presse internationale, a été nommée ce lundi et son principal défi, au cours de son mandat sera de mettre fin à des années de blocage de l'institution.
« Les membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) viennent d'accepter de nommer la Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme prochain directeur général de l'OMC. La décision a été prise par consensus lors d'une réunion spéciale du Conseil général de l'organisation aujourd'hui », a annoncé l'OMC, une quinzaine de minutes après l'ouverture de la réunion.
Le gendarme du commerce mondial dans un bref message a ajouté que :
« La Dr Okonjo-Iweala va devenir la première femme et la première Africaine à la tête de l'Organisation Mondiale du Commerce. Elle prendra ses fonctions le 1er mars et son mandat, renouvelable, va expirer le 31 août 2025… ».
Après sa nomination, Mme Okonjo-Iweala, 66 ans, a pris la parole, virtuellement en raison du Covid, devant les représentants des pays, lors d'une réunion fermée, a indiqué à l'AFP un diplomate européen. Elle doit s'exprimer devant les médias.
Sa nomination à la tête de l'Organisation Mondiale du Commerce - institution quasi paralysée qui n'arrive plus à remplir sa mission - était attendue, après le retrait de la course le 5 février dernier, de sa seule autre rivale, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee. Cette dernière avait pris sa décision, après avoir consulté les Etats-Unis, qui sous Donald Trump étaient son principal soutien.
Après plusieurs mois de paralysie, l'administration dirigée par Biden a préféré lever le principal obstacle à la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala à la tête de l'OMC, en apportant «son soutien appuyé» à la candidature de la Nigériane.
Le processus de désignation d'un successeur au Brésilien Roberto Azevedo, parti un an avant la fin de son mandat pour raisons familiales, était dans l'impasse depuis l'automne.
Après 25 ans passés à la Banque Mondiale, la nouvelle Directrice Générale a comme autre cheval de bataille, les Dames qui font dans le petit commerce. Elle dit espérer que ces dernières « Vont comprendre qu’elles œuvrent dans leurs intérêts et sur des sujets qui concernent leur vie quotidienne…
Au sein de l’OMC, elles sont autant concernées que les autres par les politiques mises en place au sein de cet organisme parce que malheureusement, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas qu’il existe un lien entre eux et les organisations internationales. Mais il est possible de leur montrer qu’elles les aident à améliorer leur niveau de vie, celui de leurs enfants et qu’elles contribuent à créer des emplois. Et, au cours de mon mandat, j’espère parvenir à le leur faire comprendre ».
Nicole Ricci Minyem