Jadis prospère et n’enviant presque rien à personne, le pays du Feu Guide libyen assassiné par une coalition occidentale en 2011 sous de fallacieux prétextes démocratiques est aujourd’hui en lambeaux. Il est en proie à une instabilité chronique et scindé en plusieurs entités autonomes.
De toute évidence, n’ont pas été enterrés avec Mouammar Kadhafi, les problèmes auxquels certains dirigeants occidentaux ont cru se soustraire en l’assassinant en octobre 2011. Vestifinance cité par sputniknews dresse une liste de scandales liés à l'ancien dirigeant libyen qui ont éclaté dans des pays occidentaux depuis sa mort.
Au Canada
Dans ce pays, c’est la tête du Premier ministre Justin Trudeau qui est mise par à prix par l’opposition qui lui demande de démissionner. Ceci fait suite au grand scandale politique qui a éclaté le 27 février quand l'ex-procureure générale Jody Wilson-Raybould a déclaré subir des pressions de la chancellerie du Premier Ministre concernant l'affaire de fraude du groupe d'ingénierie et de construction SNC Lavalin.
Le Premier Ministre Trudeau n’était pas encore à la tête du gouvernement lorsque l’enquête contre le groupe incriminé, l’un des plus grands congloméra au monde a été ouverte. D’après des découvertes de la police canadienne dont les enquêtes sur le groupe ont débuté 2011, des représentants de la compagnie versaient d'importants pots-de-vin aux hauts fonctionnaires du gouvernement de feu Mouammar Kadhafi. Ce faisant, le groupe comptait décrocher des contrats juteux en Libye.
Le Premier ministre Trudeau a pour sa part balayé ces accusations d’un revers de la main et déclaré qu’il ne quittera pas son poste…
En France
En France, l'ombre du Guide libyen semble particulièrement poursuivre l’ancien Président Nicolas Sarkozy dont les déboires judiciaires n’en finissent pas. Accusé d'avoir bénéficié d'une aide financière du dirigeant libyen pendant sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien Président français nie complètement les faits. Ladite enquête a été ouverte en 2013 et porte sur un montant de pas moins cinq millions d’euros.
En Belgique
La police belge s’affaire actuellement à vérifie des informations relatives au retrait de plusieurs milliards d'euros des comptes gelés de Mouammar Kadhafi. D’après des fuites, entre 3 et 5 milliards d'euros ont disparu de ces comptes depuis 2012.
D’autre part, le Magazine Le Vif en mars 2018 écrivait qu'en 2011, plus de 11 milliards d'euros appartenant aux structures d'investissement libyennes qui travaillaient pour la famille de Mouammar Kadhafi avaient disparu des comptes de la banque belge Euroclear. Un relevé bancaire publié par les soins du même magazine attestait de la présence, le 30 novembre 2013, sur quatre comptes bloqués dans le cadre des sanctions de l'Onu, de 14,2 milliards d'euros en titres de valeur et de 1,9 milliard d'euros de moyens financiers. Fin 2017, il en restait un peu moins de 5 milliards d’euros selon la réponse officielle du parquet belge à la demande des journalistes. Ceci s’est fait alors que théoriquement aucun mouvement de fond n'était possible…
Goldman Sachs
En 2014, les représentants de la Libyan Investment Authority (LIA), le fond souverain de la Libye ont porté plainte contre Goldman Sachs, l'une des plus grandes banques du monde, exigeant de cette dernière le remboursement de l'argent perdu dans le cadre de leur collaboration. Il s’agit d’un montant de 1,2 milliards.
La Libye accuse Goldman Sachs d'avoir corrompu des hauts fonctionnaires de Mouammar Kadhafi, vendu des actifs notoirement déficitaires et profité de l'inexpérience des dirigeants du fonds à leurs fins. La Goldman Sachs qui au final a remporté le procès contre la LIA. Ledit procès avait commencé en juin 2016.
Pour rappel, la LIA est un fonds pétrolier de 60 milliards de dollars créé à l'époque de Mouammar Kadhafi, en 2006.
La Société Générale
En 2018, la filiale de la banque SGA Société Générale Acceptance NV a été reconnue coupable par le tribunal fédéral de Brooklyn (État de New York) d'avoir violé la loi américaine pour la lutte contre la corruption étrangère entre 2004 et 2009, quand Mouammar Kadhafi était au pouvoir en Libye.
Le rapport du ministère américain de la Justice stipule que la Société générale a payé à l'intermédiaire libyen plus de 90 millions de dollars pour transmettre à titre de pot-de-vin de l'argent aux hauts responsables libyens en échange d'investissements des établissements publics libyens dans la Société générale.
Le rapport précise également que la banque a assuré des investissements pour un montant total d'environ 3,7 milliards de dollars, et tiré 523 millions de dollars de recettes grâce à ce procédé criminel.
Informations collectées de plusieurs sources.