Thomas Thabane ne s’est pas présenté comme prévu, devant la justice ce vendredi.
D’après les informations données Jeudi par Paseka Mokete, numéro deux de la police, il était attendu afin de répondre des faits qui lui sont reprochés depuis quelques mois, à savoir le meurtre de sa précédente épouse en 2017.
Pourtant, interrogé ce matin par les médias, Thabo Thakalekoala son secrétaire personnel a laissé entendre que l’homme, âgé de 80 ans a dû se rendre en Afrique du Sud pour raisons médicales : « Il ne vient pas au tribunal, il est parti pour un contrôle médical en Afrique du Sud...Quand les médecins estimeront qu’il va bien, ils le laisseront partir ».
Coup de théâtre sur coup de théâtre
La précédente épouse du Premier ministre, Lipolelo Thabane, a été assassinée le 16 juin 2017 alors qu’elle rentrait chez elle en voiture dans la capitale Maseru. Le couple était en instance de divorce. Deux mois plus tard, Thomas Thabane a convolé en justes noces avec Maesaiah Thabane, âgée aujourd’hui de 43 ans.
L’enquête sur le meurtre de Lipolelo Thabane a piétiné pendant deux ans. Mais depuis quelques semaines, c’est coup de théâtre sur coup de théâtre. L‘épouse actuelle du chef de gouvernement a été inculpée début février du meurtre de sa rivale. Elle est actuellement en liberté sous caution.
Devant ce chaos, le parti de Thomas Thabane, la Convention de tous les Basotho (ABC), fait pression depuis des semaines sur le Premier ministre pour qu’il démissionne. Jeudi, lors d’une allocution à la radio et télévision publique du Lesotho, le chef de gouvernement a annoncé qu’il quitterait son poste d’ici « fin juillet ».
En rappel, c’est au début du mois de février de l’année en cours que l‘épouse du Premier ministre actuelle, Maesaiah Thabane, a été inculpée du meurtre de sa rivale. Et le parti au pouvoir, la Convention de tous les Basotho (ABC), a lancé lundi un ultimatum au Premier ministre pour qu’il démissionne d’ici à jeudi.
La démission envisagée Thomas Thabane
L’homme soupçonné du meurtre de son épouse a avancé l’idée d’une éventuelle démission en Juillet 2020. Il l’a dit dans une adresse diffusée sur la radio publique et certaines « mauvaises langues » croient que cette annonce et ce départ marquent la fin de sa vie publique : « J’espère que les prochains mois où j’occuperai mon poste donneront suffisamment de temps au parlement et à mon parti pour travailler aux dispositions nécessaires pour la transition… ».
N.R.M