Il a été évacué ce samedi de ses bureaux, rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de gilets jaunes. Ces derniers ont fait irruption dans la cour de son ministère après en avoir défoncé la grille à l'aide d'un engin de chantier.
« Il y avait des gilets jaunes, des gens habillés en noir (…) qui ont pris un engin de chantier qui était dans la rue et, qui ont défoncé la porte du ministère (…) et cassé deux voitures », a affirmé Benjamin Griveaux.
Il a également tenu à remercier ceux qui ont permis qu’il soit mis en sécurité : « Merci aux agents du ministère qui ont été d’un très grand calme et aux forces de l’ordre qui sont intervenues avec courage. S’attaquer à un ministère, c’est s’attaquer à notre bien commun, la République. Les auteurs de ces actes inqualifiables sont des ennemis de la démocratie … ».
Le porte parole du gouvernement français pense que c’est le gouvernement, au-delà de sa personne, qui était visé par l’acte des agitateurs : « Ce n’est pas moi qui suis visé, c’est la République, par ceux qui souhaitent l’insurrection, renverser le gouvernement, mais la République tient debout », a souligné le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter : « C’est inacceptable et j’espère que les vidéos permettront d’identifier et de poursuivre les auteurs et, qu’ils seront très très durement condamnés. Ce qu’ils ont cassé aujourd’hui ce n’est pas mon ministère, ils ont cassé un bâtiment qui appartient aux Français. Ce n’est pas moi qui suis propriétaire de ma charge, ce sont les Français».
Les bureaux de Benjamin Griveaux sont situés dans les lieux qui abritent également le ministère des Relations avec le Parlement, non loin de Matignon. Interrogé sur des informations faisant état de « tentatives d’intrusion » dans d’autres ministères, le cabinet du porte-parole n’a pas confirmé.
Derrière les violences qui ont marqué ce qui est surnommé acte 6 des gilets jaunes ce samedi, il y a un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste », a dénoncé dans un tweet Benjamin Griveaux. Le porte-parole du gouvernement a notamment fustigé le fait qu'« on lynche » des policiers, après la prise à partie de motards de la police par des manifestants sur les Champs-Elysées.
Benjamin Grivaux faisait également référence à des images sur des réseaux sociaux d’une vingtaine de gilets jaunes, entonnant devant le Sacré-Cœur « la quenelle de Dieudonné » sur le chant des Partisans, allusion au polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné plusieurs fois pour des propos racistes et antisémites.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a quant à lui aussi fustigé certains qui continuent à venir manifester, animés par la haine des institutions. Dans un autre tweet, il a salué une attitude exemplaire face à des attaques inqualifiables. Il y reprend une vidéo des incidents entre les motards pris à partie et des manifestants
L’exécutif a pointé du doigt, à plusieurs reprises, les groupes d’ultra droite qui ont participé à des violences lors des journées de manifestations des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre.
Pour rappel, pour son acte 6 à trois jours de Noël, la mobilisation des gilets jaunes avait fortement baissé, de près de moitié par rapport à la semaine qui avait précédé, avec près de 40.000 participants dans divers défilés, barrages routiers et blocages aux frontières.
Nicole Ricci Minyem