De la pelouse à la mairie, l’ancien footballeur lensois, retraité depuis 2010, a annoncé sur son compte Twitter qu’il a été élu maire de Vavoua.
«J’ai dit que je voulais gagner mais pas simplement, je voulais une victoire élégante avec panache», a publié l’ancien attaquant international ivoirien. Même si les résultats officiels ne sont pas encore prononcés, il est désormais clair que Kalou a choisi une reconversion dans la politique.
«Mes premières priorités seront de faire un audit financier de la mairie et de faire des efforts sur la salubrité», affirme Kalou qui «veut améliorer les conditions de vie» de ses concitoyens.
«Il y a un sentiment de fierté et aussi de soulagement d'avoir été élu contre un appareil électoral», dit Kalou, élu en tant qu'indépendant. «Ce combat était aussi ceux des autres footballeurs. On pense souvent que les footballeurs ne sont bons qu'à taper dans le ballon, on les cantonne dans un rôle. J'ai voulu sortir de ce schéma. On peut être footballeur et faire de la politique ou être un intellectuel», a-t-il ajouté, au micro de l’AFP.
Bonaventure Kalou est né le 12 janvier 1978 à Oumé (Côte d’Ivoire). Il était un footballeur international évoluant au poste d’attaquant. L’ancien footballeur, passé au RC Lens en 2007-2008, est double vainqueur de la Coupe de France avec le PSG et Auxerre.
Kalou va prendre les rênes d'une ville de 400.000 habitants selon le recensement de 2014, mais qui en compte sans doute plus de 500.000 aujourd'hui. La cité, située au centre de la principale région cacaoyère de la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, respire la pauvreté avec des routes boueuses parsemées de poubelles, et beaucoup de ses habitants vivent sans eau courante ni électricité.
L'ancien footballeur, double vainqueur de la Coupe de France avec le PSG et Auxerre mais aussi du championnat néerlandais et de la C3 avec Feyenoord ou du championnat ivoirien avec l'Asec Mimosas, dit avoir reçu des félicitations de beaucoup d'anciens joueurs.
Lors de la campagne, le finaliste de la CAN-2006, qui compte une cinquantaine de sélections avec les Elephants, avait notamment évoqué la comparaison avec George Weah élu président du Liberia voisin.
«Weah et moi on était tous les deux footballeurs et on fait de la politique. On a tous les deux joué au Paris-Saint-Germain... mais la comparaison s'arrête là!. Il est président, moi je veux devenir maire. On ne jouait pas au même poste! Il a fait une plus belle carrière que moi mais surtout, c'est un modèle d'éthique. Il a des valeurs. Pour le moment, je veux aider ma ville qui n'a pas ce qu'elle mérite», a conclu le joueur membre de l'équipe ivoirienne mondialiste en 2006.
Otric N.