Guillaume Soro a décidé de mettre fin au flou qui entourait sa candidature à la présidentielle de 2020. En effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale, a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2020 lors d’une réunion avec des sympathisants de la diaspora à Valence en Espagne samedi dernier.
« Il y a des partis politiques qui sont pro-Soro, qui m’ont déjà choisi pour être leur candidat. Donc, je serais candidat. Maintenant, si je gagne au premier tour, honnêtement, je serais content. Mais s'il y a un deuxième tour, celui d’entre nous qui aura le plus de points, il aura le soutien des autres. » a déclaré Guillaume Soro, samedi, à Valence, en Espagne, devant ses sympathisants de la diaspora.
Une annonce accueillie par un tonnerre d’applaudissements de la part de ses partisans de la diaspora espagnole, et qui a ensuite été largement relayée par les réseaux militants de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Par la suite, Guillaume Soro a affirmé que des hommes se présentant comme des policiers d’Interpol Espagne ont fait une descente nocturne dans son hôtel de Barcelone en début de semaine dernière, pour tenter de l’interpeller. Ils seraient repartis après de longues discussions et son refus de les suivre.
A l’étranger depuis plusieurs mois, Soro accuse le pouvoir ivoirien d’avoir monté cette opération destinée selon lui à « l’humilier » et de multiplier les tracasseries, comme avoir fait annuler un visa pour les États-Unis ou tarder à lui délivrer un nouveau passeport. « Mais pourquoi tant de haine ? J’ai fait quoi ? Simplement parce que je ne veux pas militer au RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) d’ordinaire, les pays se battent pour aller chercher leurs ressortissants dans les autres pays. Mais moi, c’est mon pays qui se bat pour que tous les pays m’arrêtent. » S’est-il interrogé.
L’ancien Premier ministre a assuré, qu’il portera plainte. Pour rappel, Guillaume Soro, longtemps allié du président Ouattara, qu'il a contribué comme chef de la rébellion à porter au pouvoir en 2011, à l'issue d'une présidentielle contestée, a été contraint de démissionner le 08 février du perchoir de l'Assemblée, après son refus d'intégrer le nouveau parti présidentiel, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), créé en janvier.
Cependant, la question qui taraude les esprits est celle de savoir quelles sont les raisons qui ont pu guider l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, puis d’Alassane Ouattara, à précipiter ainsi son annonce ?
Danielle Ngono Efondo