En tant que pays le plus meurtri par le nouveau Covid 19, le pays de Donald Trump ne cesse de franchir de bien tristes barres symboliques.
Ces centaines de décès ont été dépassés lundi, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Surtout, ce bilan dramatique pourrait être sous-estimé de plusieurs milliers, ont averti les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies.
Un bilan quotidien en baisse
L’ensemble du territoire ne doit pas faire face à la pandémie de la même manière. La pire situation a lieu à New York. La ville compte à elle seule le quart des morts déplorées, avec près de 20.000 décès. Au total, les Etats-Unis devraient atteindre 103.000 morts d’ici le 30 mai, selon une moyenne de 20 modèles épidémiologiques réalisée par des chercheurs de l’université du Massachusetts.
Mais, pour la première fois depuis début avril, le bilan journalier enregistré dans le pays est passé dimanche sous la barre des 1.000 morts, avec 776 décès déplorés sur 24h. Il est toutefois trop tôt pour dire si cette baisse dénote une réelle tendance. En effet, si l’épidémie est en recul à New York, de nouveaux foyers sont apparus ailleurs, comme dans la région de la capitale Washington.
Le virus au cœur de la Maison-Blanche
Malgré ces mauvais chiffres, le président américain s’est une nouvelle fois lundi félicité de sa gestion de la crise. « Nous avons développé une capacité de tests (de dépistage) inégalée dans le monde », a ainsi estimé le locataire de la Maison-Blanche, soulignant que « 9 millions » de tests avaient été réalisés dans le pays.
En plus de se préoccuper du sort des Américains, la Maison-Blanche tente actuellement de limiter la propagation du coronavirus en son sein. Mais les premiers cas sont là. Et l’épicentre du pouvoir américain est un lieu où la distanciation sociale est difficile à appliquer.
Donald Trump a cependant assuré que les chances que des membres de son cercle proche, ou lui-même, soient touchés par le Covid-19 étaient minimes. Mais, dans le même temps, le président américain a évoqué la possibilité de réduire ses contacts avec son vice-président Mike Pence, après un cas de coronavirus dans son entourage.
Surtout, tout le monde à la Maison-Blanche n’est pas aussi optimiste que Donald Trump. Kevin Hassett, conseiller économique du président, a résumé le week-end dernier le sentiment général d’une formule laconique : « Cela fait peur d’aller travailler».
N.R.M