De nombreuses personnes ont été blessées et, dans les médias, on parle aussi de deux morts.
C’est le porte parole de la police qui par, un tweet, a annoncé la nouvelle, en invitant les populations à éviter de se rendre dans cette partie de la ville. Selon Anthony Guglielmi, en service dans un commissariat situé au Nord des Etats Unis, l’on compte un policier qui se trouve actuellement dans un état critique parmi les victimes. Sa vie ne serait pas en danger grâce aux soins qu’il reçoit.
La même source d’informations indique qu’un homme armé d’un fusil a ouvert le feu à quelques pas de cet hôpital et au cours des échanges de tirs, l’assaillant a perdu la vie. A cet instant, les policiers se livrent à une fouille méthodique de l’hôpital et des alentours.
Selon nos confrères de l’Agence France Presse ainsi que d’autres médias locaux, les témoins pensent que la fusillade a commencé en début d’après-midi : un patient, encore très choqué et âgé de 61 ans a affirmé sur les antennes de la chaîne CBS News « Qu’une personne a tiré dans le bâtiment « Bang – Bang – Bang, il a effrayé tout le monde … ».
D’autres témoignages ont suivi, dont celui d’une infirmière « Tout le personnel a reçu l’ordre de se cadenasser puis de quitter les lieux, je ne sais pas ce qui s’est passé » a-t-elle encore dit pendant qu’on les amenait dans un bus « On nous a demandé de courir, alors nous l’avons fait … ». En dehors du corps médical, de nombreux patients ont eux aussi quitté les lieux en fauteuils roulants.
Chicago est la troisième ville des Etats Unis. C’est une métropole dans laquelle les populations sont confrontées à une violence permanente, liées à la guerre des gangs accompagnée d’un trafic de drogues. Quelques statistiques démontrent qu’en 2017, un peu plus de 700 meurtres ont été enregistrés, plus qu’à New York et à Los Angeles cumulés, puis, 3000 attaques à mains armées ont également été recensées.
Durant les deux dernières années, les chiffres sont alarmants et le symbole terrible. Statistiques à l'appui, il s’avère que 2018 a pour l'instant été plus meurtrière pour les élèves et professeurs américains que pour les soldats de l'armée, sans parler des victimes au sein de la population. De janvier à ce jour, par exemple 29 personnes ont été tuées lors de 16 attaques dans des écoles américaines, relève le quotidien américain. En parallèle, 13 membres des forces américaines ont perdu la vie dans 7 incidents. Parmi ces derniers, 7 membres de l'armée sont morts dans un crash d'hélicoptère en mars en Irak, tandis que la mort de trois autres n'est pas liée au combat.
La situation est inédite, note le Washington Post. En 2017, le nombre de morts parmi les troupes américaines étaient "bien plus élevé" que le nombre de victimes de tueries dans des écoles. Mais, précise toutefois le journal, ces statistiques ne signifient pas pour autant que les écoles sont plus dangereuses que les zones de combat. En 2018, un militaire a près de 40 fois plus de chance d'être tué qu'un enfant dans une école…
Nicole Ricci Minyem