Bien qu’il ait refusé de témoigner en fin de semaine, invoquant ainsi le 5ème amendement, l’ex policier jugé pour meurtre au 2ème degré, meurtre au 3ème degré et homicide involontaire sera fixé sur son sort dans les prochains jours.
Ce lundi, l’accusation et la défense vont en terminer avec les plaidoiries, en présentant leurs « closing arguments ». Dans la foulée, le jury va se retirer pour délibérer et tenter de se mettre d’accord sur un verdict. Puis, en cas de culpabilité, le juge Cahill sera chargé de déterminer une peine vraisemblablement comprise entre dix et quinze ans de réclusion au maximum, à moins que des circonstances aggravantes soient retenues.
L’accusation peut s’appuyer sur les témoignages d’une trentaine de témoins. Le chef de la police de Minneapolis, l’ancien supérieur de Derek Chauvin et plusieurs experts ont brisé la loi du silence, assurant que les actions de l’accusé n’étaient ni « justifiées » ni « raisonnables ».
Un pneumologue a estimé que George Floyd était décédé d’un « manque d’oxygène » dû au poids de l’ex-policier sur son cou et ses poumons. Compression de son cou et de ses poumons contre la chaussée. De son point de vue, c’est une forme d’asphyxie positionnaire », qui a été suivie par un arrêt du cœur de George Flyod.
L’avocat de la Défense dans un sale rôle
Malgré les images et les vidéos présentées au tribunal, vidéos dans lesquelles on entendait les cris de détresse du jeune afro américain, Eric Nelson a tenté d’introduire le doute dans l’esprit des membres du Jury.
Il soutient que la cause du décès est due à une arythmie cardiaque, provoquée par plusieurs facteurs, notamment la présence des drogues à l’instar des Méthamphétamines ainsi que du fentanyl ; Ajoutant que ses artères coronaires étaient embouchées.
Une thèse totalement tirée par les cheveux mais, qui ne justifient pas ce meurtre étant donné que sur place, l’un des collègues de Derek Chauvin a demandé à ce dernier de placer sa victime en position sécuritaire voyant Georges Flyod entrain de perdre connaissance.
Parce qu’un verdict doit être prononcé à l’unanimité, il suffit qu’un seul des 12 jurés ait un « doute raisonnable » pour avoir un mistrial. En cas d’impasse, le procès serait annulé et le procureur devrait choisir entre abandonner les charges, organiser un nouveau procès ou tenter de négocier une peine à l’amiable avec la défense.
Pour ses trois chefs d’accusation, l’on espère que le procureur va demander une peine plus lourde, en se basant sur les circonstances aggravantes, même si cela ne ramènera plus Georges Flyod.
Nicole Ricci Minyem