Le corps sans vie de Mouammar Kadhafi a fait le tour de la toile, montré comme un trophée par ceux qui l’avaient traqué pendant des mois, pour commettre leur meurtre
Même si les circonstances réelles de sa mort restent obscures jusqu'à présent, l’on se souvient que les premiers missiles avaient été tirés par un drone américain, un avion de chasse français de l'Otan a pris le relais quelques instants plus tard, en tirant deux autres missiles et plus de 20 voitures ont été réduites en poussière.
Le guide et ses plus proches collaborateurs réussissent à sortir indemnes de l’amas de ferrailles et tentent de trouver une autre voie de sortie. C’est à ce moment qu’une véritable chasse à l’homme commence et tout est mis en œuvre par les miliciens de Misrata, les agents secrets français, les forces loyalistes et autres rebelles pour anéantir celui qui a dirigé la Lybie pendant 42 ans. Son fils Mouatassim, Abu Bakr Younès, son ministre de la Défense, et Mansour Dhao, le chef de sa sécurité personnelle sont à ses côtés et trouvent refuge dans les maisons abandonnées qui jouxtent la route. A 15 heures GMT ce 20 octobre 2011 que de Benghazi, arrive la nouvelle de la mort de Mouammar Kadhafi.
Le drame d’un pays qui a longtemps vécu dans l’opulence
Ils sont nombreux aujourd'hui en Lybie qui regrettent l’époque du « règne » de Kadhafi. Dans leur majorité, ils tiennent les propos où découlent les lamentations, la nostalgie, un profond chagrin. A tripoli par exemple, selon les informations relayées par toutes les chaînes du monde, les populations ont pris l’habitude de vivre avec les pénuries des denrées de premières nécessités, les coupures d’électricité, et devant les banques, ce sont de longues files d’attente parce que l’argent manque.
Que dire de cette insécurité qui règne en maître mot dans ce pays ? Ce dernier est déchiré par des luttes d’influence que se livrent dans l’impunité, les nombreuses milices mais aussi les dizaines de tribus, composantes essentielles de la société libyenne. A l’Est du pays par exemple, c’est le maréchal Khalifa Haftar qui règne en Seigneur…
Et pourtant, après le meurtre du guide, un gouvernement d’union nationale avait vu le jour en Lybie mais, cela n’a pas permis de ramener l’ordre et la paix. Des observateurs de la scène politique internationale affirment que l’assassinat de Mouammar Kadhafi a contribué à faciliter les déplacements des migrants avec pour conséquence directe la mort de milliers d’africains. Ils pensent par ailleurs qu’au Nord du Mali, la rébellion n’aurait jamais connu un tel impact si le guide Libyen était encore en vie. Il a travaillé longtemps à contenir les rebelles au loin. Le Cameroun non plus n’aurait jamais connu les attaques de la secte terroriste Boko Haram, grâce à la mise en place d’une force de défense et de sécurité capable de les mettre hors d’état de nuire. La liste est loin d’être exhaustive. Et dans le continent africain, l’on est encore en quête d’un leader capable d’impulser la même dynamique que Mouammar Kadhafi.
A qui profite la mort de Mouammar Kadhafi ?
Selon certaines sources, à l’instar de Antiwar.com New Hillary Emails Reveal Propaganda, Executions, Coveting Libyan Oil and Gold
Repris par : http://www.wikistrike.com/2016/01/de-nouveaux-e-mails-d-hillary-clinton-revelent-les-raisons-de-la-guerre-menee-par-la-france-contre-la-libye-de-khadafi.html, les informations suivantes sont données pour expliquer l’assassinat de cet africain qui n’avait qu’une seule idée en tête : Mettre sur pied, les bases pour la naissance des Etats Unis d’Afrique.
Obtenir le pétrole libyen
Assurer l’influence française dans la région
Accroître la réputation de Sarkozy au niveau national
Affirmer la puissance militaire française
Éviter l’influence de Kadhafi dans ce qui est considéré comme « l’Afrique francophone.
Le plus étonnant est la longue section relatant l’énorme menace que l’or et l’argent des réserves de Kadhafi, estimées à « 143 tonnes d’or, et un montant similaire en argent » pourraient poser au « franc français » (CFA) en circulation comme monnaie africaine en Afrique francophone…
Quel est l’avenir de ce pays ?
Elle est bien lointaine, l’époque bénie où on parlait de la Lybie avec déférence, envie, respect. Aujourd’hui, lorsqu’on fait référence à ce pays, on évoque le cas des migrants qui trouvent la mort en Méditerranée, parce qu’ils tentent d’atteindre l’Europe sur les embarcations de fortune. On l’invoque en dénonçant les tendances esclavagistes de ces africains envers leurs frères, alors que nous sommes en plein 21ème siècle. A l’intérieur du pays, le peuple est obligé de choisir entre deux maux, le moindre mal : Le chaos avec les milices et les extrémistes ou le règne d’un régime militaire.
Nicole Ricci Minyem