Le nouveau découpage de l’année scolaire 2019/2020 telle que décliné par le ministère camerounais des Enseignements secondaires (Minesec), ramène la communauté éducative à l’ancienne école. Cette année est marquée par le retour au système d'évaluation trimestrielle qui permettrait aux différents acteurs de trouver leur compte.
Selon plusieurs avis, le système d'évaluation séquentielle appliqué il y a plusieurs années dans les enseignements secondaires au Cameroun aurait montré des insuffisances. A divers niveaux, des difficultés d'application de ce système semblent perceptibles. Il s'agit des difficultés constatés tant au niveau des élèves qu’au niveau des enseignants.
Pour Sokpé Séraphin, professeur d’espagnole dans un lycée : « Le système séquentiel permet pas à l’enseignant de progresser normalement dans le programme. Ça veut dire que l’enseignant n’a pas mené toutes les activités d'apprentissage avec les élèves ». Allant dans le même sens que ce pédagogue, Alim Sylvain, élève en classe de première C pense : « ce système piège souvent les élèves. On organise très souvent des devoirs de surprise lors des évaluations séquentielles. C’est pourquoi nous voyons que les résultats ne sont pas satisfaisants car les élèves n'ont pas le temps de donner le meilleur d'eux-même ».
Le nouveau découpage de l’année scolaire qui ramène le mode d’évaluation au trimestre va clarifier les activités des différents acteurs. L’enseignant pourra mieux s’organiser afin de rendre les copies dans les délais. D’après Maïréma Fanta, professeur d’Allemand : « on aura le temps de bien expliquer nos cours aux élèves et à partir de la sixième semaine on les évalue normalement. Parce que avec les séquences à l'époque on était aux pas de course, on faisait les cours à la hâte ».
Tout compte fait, le système d'évaluation trimestrielle qui refait son grand retour dans le parcours secondaire au Cameroun, va donc permettre aux élèves de mieux se préparer pour assimiler les cours afin d’aborder les épreuves le jour de la composition. Une nouvelle qui est bien accueillie par les élèves eux-mêmes. Selon Alim Sylvain : « ça ne nous met pas trop de pression comme les évaluations faites sous formes de séquences ». Et à Ahmadou Benjamin d’en rajouter : « Il y a plus question de nous surprendre. Ça permet à l’élève de mieux se préparer ».
Le but de ce découpage est de faire du calendrier scolaire, un instrument de la performance à en croire certains responsables des enseignements secondaires. Ce système clarifie les différentes activités de l’année scolaire et une bonne visibilité des événements qui interviennent en milieu d’année.
Innocent D H