La saisie de ces téléphones portables issue de la contrebande a été faite par les services de la douane camerounaise.
C’est une information rapportée par le journal L’œil du Sahel. Les éléments de la douane ont réussi à mettre la main sur une cargaison de 2000 téléphones portables dans la ville de Ngaoundéré, région de l’Adamaoua. Un responsable du secteur des douanes de Ngaoundéré a confié ce qui suit au journal trihebdomadaire: «c’est en effectuant un contrôle de circulation des marchandises au niveau de notre poste de contrôle à l’entrée de Ngaoundéré, que nous avons trouvé des téléphones portables non dédouanés».
On ne saurait rapporter cette information, sans toutefois indiquer que Paul Biya vient de suspendre une mesure qui visait la collecte des droits et taxes de douane sur les téléphones et les tablettes. Le projet qui a suscité la polémique et enragé plusieurs camerounais prévoyait le prélèvement de la taxe de 33% sur tout achat de téléphone ou de tablette. Ledit projet devait se faire via une plateforme numérique dédiée, avec le concours des opérateurs de la téléphonie mobile en activité dans le pays. Il devait aussi mettre en mal les opérateurs de téléphonie mobile.
Paul Biya le Président de la République a décidé donc de surseoir à la réforme envisagée par le gouvernement. Et le confrère Investir au Cameroun précise qu’en «lieu et place de cette réforme, qui devait permettre à la douane d’augmenter de 2500% en un an les recettes douanières issues des téléphones et des tablettes, l’administration douanière camerounaise a renforcé son dispositif de contrôle des importations des terminaux mobiles dans le pays».
Liliane N.
Il devient difficile de circuler dans a ville de Yaoundé, téléphone portable en main. Le risque de se faire « arracher » son téléphone est très accru. Que l’on soit en journée ou en début de soirée, il faut redoubler de vigilance.
Parmi les dernières personnes connues, victimes de ce phénomène au cours de ces trois derniers jours, le comédien et patriarche Oncle Otsama et le journalise de Vision 4, Xavier Pierre Essomba. Le premier a vu ses deux téléphones lui être spoliés au niveau de l’avenue Kennedy, alors que le deuxième s’est vu délester de son appareil portable en début de soirée alors qu’il attendait le taxi dans un coin de rue à Yaoundé. Comme eux de nombreux camerounais et étrangers subissent ce fléau chaque jour dans la ville de Yaoundé.
Le mode opératoire est aléatoire. Il est fonction des situations dans lesquels on se retrouve. L’une des méthodes connues, c’est le passager à bord d’un taxi. Alors que vous êtes assis sur le siège passager avant, la brise de la portière baisée, il est fortement déconseillé de manipuler son appareil. Pire si on se retrouve dans un embouteillage en zone urbaine.
Généralement, le voleur, observe nos gestes pendant un moment, envisage les voies de fuites qu’il peut avoir une fois le coup commis, et hop, d’un geste vif et rapide, vous voilà délesté de votre téléphone portable. Dans d’autres cas, il arrive que vous soyez en train de marcher dans une rue, téléphone en main ou en pleine manipulation et même des fois alors que vous passez un coup de fil, voilà un jeune homme qui surgit de nulle part et vous arrache votre appareil.
L’un des cas de figures les plus usité par ces brigands, c’est lorsqu’ils se mettent à moto pour commettre leur forfait. Ici, les lascars feignent de chercher des passagers à un arrêt taxi avec leur moto. Très souvent, il y a déjà sur la moto un autre complice qui va se charger de commettre le forfait. Alors qu’ils observent la file d’attente de ceux qui cherchent un taxi, ils repèrent principalement ceux qui tiennent leur appareil en main, mais aussi les femmes qui tiennes avec négligences leur sac à main. Une fois près de leur cible, le conducteur de moto accélère et son complice tend la main et arrache soit le téléphone ou le sac du pauvre citoyen.
Pourquoi cet attrait pour les téléphones portables ?
En réalité ce n’est pas le téléphone portable en lui-même qui intéresse ces bandits. Ils visent les comptes Orange Money et MTN Money que contiennent de plus en plus les téléphones de nos concitoyens. Une fois la manœuvre accomplie, ces voleurs se dirigent vers des hackers qui passent au travers des codes de sécurités pour déposséder les citoyens de leurs avoirs. Malgré les efforts de sécurisation que font les agences de transfert d’argent, il n’est pas facile de décourager ces hackers.
Aux citoyens, au-delà de la prudence que nous devons observer lorsque nous évoluons dans les rues de Yaoundé, il est également conseillé de ne pas conserver dans son téléphone des sommes importantes d’argent. De plus, il est conseillé d’utiliser des techniques modernes de conservation des données, notamment dans le cloud de son compte électronique. Prudence !!!
Stéphane NZESSEU