Le célèbre homosexuel du Cameroun a été admis hier dans une clinique de Douala après avoir été copieusement battu samedi dernier par un groupe de jeunes en furie contre la pratique de l’homosexualité au Cameroun.
A peine admis en liberté provisoire, Shakiro est victime d’une justice populaire. Il a été déshabillé et sévèrement battu par une dizaine d’hommes lors d’une sortie avec ses copines samedi soir à Douala.
Les images insoutenables de ces actes considérés comme homophobes par les internautes font le tour de la toile. Le jeune homme est vu tout nu, tabassé par ces hommes qui lui demandent de s’expliquer sur son statut.
Des témoins de cet acte « barbare » l’ont emmené à l’hôpital ou il serait dans un état critique.
Il y a quelques heures, le travesti a indiqué sur son compte Facebook qu’il compte quitter le Cameroun. « Je vais quitter le pays ci… Dieu ma force. Après la prison, c’est l’hôpital et après ce sera les USA… », peut-on lire dans sa publication.
Ce point de vue est d’ailleurs partagé par Valsero qui estime que pour sa sécurité, Shakiro devrait quitter le pays.
« Maintenant que vous avez fini de massacrer Shakiro, ça vous a apporté quoi ? J’appelle la communauté internationale aujourd’hui de toutes mes forces. Si vous ne sortez pas Shakiro de ce pays, ils vont finir par le tuer ! Alice NKOM […] si vous ne sortez pas Shakiro de ce pays, ils vont finir par le tuer ! Ça ne va ni mettre l’eau dans les robinets, ni la lumière… rien ! Ça ne va même pas les aider à supporter leur propre misère ! Un peuple qui déverse sa frustration sur les gens qui souffrent comme eux [les Lgbt]. Ils sont même incapables de marcher 1 cm pour dire stop à la guerre dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, mais ils peuvent se lever à 10-20 comme des animaux pour bondir sur un gars qui ne vous a rien fait », déplore Valsero.
Dans un autre post, Shakiro a souligné qu’il ne va pas porter plainte contre ses agresseurs. « Je suis un être vivant après tout et sachez que ce n’est pas de ma faute si je suis de la sorte. Même vos visites je ne veux pas car personne ne m’aime. Je ne peux pas vous porter plainte car Dieu sait ce qu’il fera ! Merci pour le cadeau cher camerounais. Après ma sortie de l’hôpital, je vais rester chez moi dormir jusqu’à ma mort. »
Cet incident survient quelques jours après la mise en liberté provisoire de Shakiro. Après sa sortie, il aurait menacé de publier une sextape d’un homme avec qui il aurait entretenu une relation homosexuelle. Il lui réclamerait 5 millions de francs CFA à cet homme. Son avocate, Me Alice Nkom, son avocate, a annoncé des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette « barbarie ».