Au terme des échanges riches et fructueux, les Chefs d'État ont :
A cet égard, la coordination accrue des interventions des partenaires multilatéraux et régionaux sera de nature à assurer une plus grande mobilisation des financements et un meilleur impact économique, financier et social ;
Aussi, au moment crucial de la mise en œuvre de la Stratégie de sortie de 7 crise, engagée par la Communauté, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEMAC marquent-ils leur volonté résolue et ferme de poursuivre les efforts déployés depuis 2016 dans le cadre d’un deuxième cycle de programmes économiques et financiers soutenus par le FMI et tous les autres Partenaires Techniques et Financiers, orientés vers les objectifs de croissance forte, verte, résiliente et inclusive, en créant plus de richesses et d’emplois.
Au terme de leurs travaux qui se sont déroulés dans une atmosphère de sérénité, de compréhension mutuelle et d'entente cordiale, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont salué la participation à ce Sommet des invités spéciaux et félicité la Commission de la CEMAC pour la qualité de la préparation de cette rencontre.
Ils ont enfin exprimé leur profonde et fraternelle gratitude à l'endroit de Son Excellence Paul BIYA, Président en Exercice de la CEMAC, Président de la République du Cameroun, pour la réussite de ce Sommet Extraordinaire.
N.R.M
Elles ont été prises ce mercredi, à l’issue des travaux qui avaient comme objectif principal d’évaluer la situation macroéconomique de la CEMAC, en particulier dans le contexte de la pandémie du Covid-19. Mais plus encore, d’analyser les mesures de redressement appropriées pour renforcer la résilience des économies de la sous-région et accélérer leur transformation structurelle, en vue d’une croissance soutenue, durable, inclusive et créatrice d’emplois.
Les travaux de ce 18 août ont été émaillés par de nombreuses allocutions, dont celle du Chef de l’Etat Camerounais, président en exercice de la Cemac, ensuite la communication spéciale du premier ministre congolais, axée sur l’état d’avancement du Programme des Réformes Économiques et Financières (PREF-CEMAC) et les mesures de relance post Covid-19 adoptées par ledit programme.
Les interventions de la Directrice Générale du FMI, du Président de la Banque Mondiale, du Représentant de la Banque Africaine de Développement, et du Représentant de la République Française ont elles aussi focalisé l’attention des participants, étant donné que chaque exposé a permis aux uns et aux autres, d’en savoir beaucoup plus sur l’ampleur, ainsi que sur les conséquences des crises sécuritaire, sanitaire et économique dans la sous-région.
Ces dernières ont induit des déséquilibres économiques fondamentaux au sein de la Cemac, alors que la Région commençait déjà à tirer profit des réformes engagées par les Autorités nationales et régionales, avec l’appui des partenaires extérieurs, dans le cadre de la stratégie régionale de sortie de crise adoptée lors du Sommet du 23 décembre 2016 à Yaoundé.
A cet égard, les Chefs d’Etat, de gouvernement et autres ont examiné les mesures prises aux niveaux national et régional, afin d’endiguer les effets négatifs de ces crises sur les populations et les économies de la Sous-Région, ainsi que les politiques et réformes économiques prioritaires destinées à soutenir la relance post-Covid -19.
24 résolutions ont été prises, notamment
La détermination à accélérer les campagnes de vaccination pour protéger les populations, sauver des vies et favoriser une réouverture maîtrisée des économies de la Sous Région, en tirant profit des initiatives bilatérales et multilatérales, et sollicité le soutien et la solidarité de la communauté internationale en faveur d’un accès large et équitable au vaccin et à la promotion d’une véritable industrie pharmaceutique dans la sous-région ;
Exhortation auprès des Etats et Institutions communautaires, notamment la BEAC et la COBAC, d’envisager une levée prudente et progressive des mesures exceptionnelles de soutien aux économies pour tenir compte de la persistance de la crise sanitaire dans la Cemac et ses effets sur les économies;
l'Accueil favorable de toutes les initiatives internationales de soutien, notamment les financements d’urgence, l’Initiative de Suspension du Service de la Dette, la restructuration et l’allègement de la dette, la mise en place du cadre commun du G20, dans le but d’assurer de manière durable la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette;
L’Accueil favorable de la nouvelle allocation générale des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) décidée par le FMI à concurrence de 650 milliards de dollars américains et plaidé en faveur d’une réallocation des DTS des pays développés vers les pays en développement ainsi que pour une reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA 20 d’au moins 100 milliards de dollars américains…
Au-delà de toutes ces résolutions, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont rendu un vibrant hommage à Idriss Deby Itno, défunt Président de la République du Tchad tombé en avril 2021, sur le champ de bataille contre les terroristes.
Nicole Ricci Minyem
Selon les informations recueillies auprès des sources indiquées, ils sont de divers ordres: Sécuritaire, Sanitaire, Économique, Sociopolitique…
Des sujets d’importance, tournant autour du thème central choisi pour ce sommet extraordinaire : “ Evaluation de la situation macroéconomique de la zone Cemac en contexte de pandémie du Covid-19 et analyse des mesures de redressement”.
Les enjeux sus cités vont requérir l’attention de tous ceux qui sont conviés aux travaux, à l’instar des six Chefs d’Etat des pays membres de la Cemac (Cameroun - Congo - Gabon - Guinée Equatoriale - République Centrafricaine - Tchad); du président de la Commission de la Cemac ; de la directrice générale du fonds monétaire international ; du président du groupe de la Banque mondiale ; du président de la Banque Africaine de Développement et d’un représentant du gouvernement français.
De manière précise, il convient de relever que les différentes crises sécuritaire, sanitaire, économique, sociopolitique et bien d’autres ont des répercussions certaines et indéniables sur les économies de la Sous - Région;
Il est donc possible que les assises de ce Mercredi permettent entre autres de:
Dresser un état des lieux de la situation depuis l’apparition de la pandémie de Covid 19 en 2019 et la résurgence des crises sécuritaires;
Procéder à une évaluation des différentes mesures mises en œuvre dans le cadre de la riposte à la pandémie et répondre aux conséquences économiques, monétaires, financières liées aussi bien au coronavirus qu’à la crise économique de 2016;
Convenir éventuellement des mesures nouvelles à prendre, tenant compte du contexte actuel caractérisé par les fronts suivants: Sécuritaire - Sanitaire - Économique - Monétaire - Financier - Social.
Les attentes
Sur le plan économique, la Cemac est appelée à se mobiliser au plus haut niveau et démontrer son engagement solidaire à faire face aux crises.
Sur le plan sécuritaire, il est question de réaffirmer l’engagement des Chefs d’Etat de la Cemac en faveur de la paix et de la sécurité, de condamner les actes barbares et criminels perpétrés par des groupes terroristes dans la Sous-région ;
Sur le plan sanitaire et social, en appeler à la mobilisation en faveur de la vaccination contre le Covid 19 pour atteindre le niveau d’immunité collective, en plaidant pour le financement de l’accès au vaccin et renforcer la protection sociale des personne vulnérables ;
Sur le plan économique et financier, il s’agit d’atténuer l’exposition des banques sur les Etats - Solliciter un soutien vaste de la communauté internationale pour la relance et la reconstruction des économies de la Cemac - Décider de l’affectation partielle des ressources issues des Droits de Tirage Spéciaux au Fmi en vue de la réduction des arriérés intérieurs et du renforcement des fonds propres du système bancaire…
Sur le plan monétaire, il est question de consolider la situation des réserves de change, assurer un retour progressif et prudent à des politiques monétaires et prudentielles orthodoxes, poursuivre les réflexions sur la coopération monétaire internationale vers un cadre plus flexible, réitérer l’engagement des Etats de la Cemac à conclure des programmes de seconde génération avec le Fmi ;
Au plan budgétaire, continuer la consolidation, assurer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, veiller à la soutenabilité de la dette en privilégiant les ressources financières à caractère concessionnel ;
En matière de réformes, souscrire à une transformation structurelle des économies vers plus de diversification et d’intégration sous-régionale, intensifier la lutte contre la corruption, promouvoir un climat des affaires propice à l’investissement privé.
Nicole Ricci Minyem