L’annonce a été faite, selon nos confrères de « Eco Matin » et « Investir au Cameroun » par Jean Claude Eko’o Akouafane, directeur général de la Société de Développement du Cacao, alors en campagne de lancement de la saison cacaoyère dans la Région du Sud Cameroun.
Selon les responsables de cet organisme, les plants qui seront distribués sont résistants aux attaques des insectes qui détruisent souvent la production, et vont entraîner la régénérescence des plantations vieillissantes, créant ainsi de nouvelles plantations dans les bassins de productions disséminées à travers le pays.
Au-delà de la production de 1000 voire 2000 kilogrammes à l’hectare, d’ici 24 mois, ces cinq (5) millions de plants vont entraîner l’augmentation de la production nationale, dans un contexte d’augmentation de la demande dans le secteur de la transformation. De bonnes nouvelles pour les producteurs qui pourraient atteindre leurs objectifs grâce à l’arrivée de deux nouveaux broyeurs au Cameroun : Atlantic Cocoa et Neo Industry.
Mutation vers la transformation de la fève de Cacao
Bien qu’artisanale, cette étape se fait de plus en plus ressentir et, il est loisible de le constater lors des foires, des foras et autres rencontres de grandes envergures. C’est ainsi que les Camerounais dans le cadre de la consommation, présentent des chocolats, du vin, du beurre, des whiskys, des caramels…Dans l’aspect santé, l’on a des ovules, des huiles…
Utiliser les cabosses de cacao pour produire de l’énergie
Peut être que la grande production de cacao annoncée pour la saison en cours va susciter chez certains, l’envie d’utiliser à d’autres fins, ces « déchets », notamment dans le secteur sus cité ; d’autant plus que le Cameroun fait face à un grave problème de délestage permanent. Valoriser ces déchets à travers une centrale électrique biomasse semble être une idée pertinente.
C’est ce qui se fait par exemple en Côte d’Ivoire aujourd’hui. Ce pays entend, d’ici 2023 installer un grand projet de centrale biomasse dans le sud du pays. Sa puissance sera de 60 à 70 mégawatts.
Le cacao reste une source de devises pour le pays et de revenus pour les producteurs ; il a été le 2e produit d’exportation, selon le rapport sur le Commerce Extérieur du Cameroun en 2019. Cette année-là, apprend-on, la fève rouge brique du Cameroun, très prisée par les chocolatiers, a rapporté au pays 12,1% de ses recettes d’exportation. Certains n’ont d’ailleurs pas hésité à effectuer le déplacement et l’on se souvient des multiples réunions avec le ministre du Commerce.
Nicole Ricci Minyem